Publié le 15 Mars 2010

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Publié le 14 Mars 2010

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                                       Vie mystique de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus

 

                                                Juan Gonzalez ARINTERO, o.p.

 

 Tant de choses, déjà, ont été écrites sur la petite sainte de Lisieux, qu'il semble vraiment n'y avoir plus rien à dire. Nous voulons, cependant, la présenter aujourd'hui sous un jour nouveau, en montrant qu'elle a été dans sa vie l'influence des dons du Saint-Esprit, ce qu'ils y ont opéré et peuvent opérer, aussi, en chacun de nous, puisque la sainteté n'est que l'épanouissement de ces mêmes dons dans l'âme fidèle.

 

On s'est souvent demandé par quel merveilleux secret cette heureuse créature, Thérèse de l'Enfant-Jésus, était parvenue en si peu de temps à un tel degré de vie parfaite et sainte. Ne le cherchons pas ailleurs que dans sa constante et prompte docilité à répoondre à la voix de Jésus comme à tous les mouvements de sa grâce divine, et cela jusque dans les plus petites choses. En d'autres termes, dans sa générosité à correspondre, dès son jeune âge aux faveurs et aux desseins de ce "Père des miséricordes" qui la prévint avec tant de bonté. Elle-même nous déclare n'avoir rien refusé au Bon Dieu depuis l'âge de trois ans.

 D'une telle fidélité découla cette amoureuse et absolue confiance en Dieu qui a fait de sa vie une vie unique, toute dirigée et embrasée par l'Esprit d'amour.

 Nous la voyons en effet, dès son enfance, comme toute prise et possédée par ce divin amour, animée d'un ardent désir de la sainteté, avec la confiance, la certitude même d'y parvenir, non par elle-même, mais par la miséricorde de Celui qui - comme le dit le vénérable Louis de Grenade - ne donne ces désirs que pour les réaliser entièrement, si l'on n'y met pas d'obstacle.


 Elle veut, dès lors y travailler, non à moitié mais complètement.


 Où va-t-elle donc diriger ses efforts? sur quel point concentrera-t-elle cette énergie que l'on devine de si belle allure? Ecoutons-là, car c'est ici que se fait le plus vivement sentir l'influence prévenante de l'Esprit de lumière, lui découvrant les secrets du Royaume de Dieu:" Comprenant qu'il m'était impossible de rien faire par moi-même, la tâche me parut simplifiée."


 Parole exquise, d'une étonnante profondeur, écrite plus tard au sujet d'une charge qui lui était confiée, mais qui résume, dès le début, toute sa vie spirituelle, et nous révèle le fond si simple et si vrai de son âme d'enfant, le secret de sa course vers la sainteté.


 Toute jeune, en effet, elle a compris son incapacité, son néant, sa faiblesse; grâce bien rare, croyons-nous, et qu'il faut acheter souvent par une expérience plus ou moins prolongée de sa propre misère. Pour Thérèse, elle attendra tout de Dieu rien d'elle-même. N'est-ce pas parce qu'elle ne peut rien que la tâche lui semble plus facile? Sa forme de sainteté sera donc de se confier et de s'abandonner au Père qui peut tout et qui la conduit. Elle se contentera de lui être fidèle.


 C'est dire que l'influence des dons du Saint-Esprit éclate merveilleusement en son âme.


Ces dons sont, en effet, des grâces surnaturelles, des habitus qui nous rendent propres à recevoir les divines inspirations et à nous y rendre dociles, qui nous font connaître et sentir la bonté de Dieu et nous poussent à Le chercher avec simplicité de coeur, et grande confiance de le trouver. (Sag.1,1).

 La pratique de ces dons constitue la vie contemplative ou, à proprement parler, la vie mystique.


 Contrairement à ceux qui supposent chez Thérèse une "âme purement ascétique" s'écartant à peine de la voie que l'on appelle "ordinaire" - celle des commençants, et dont la plupart sont supposés ne pas à sortir - nous disons, non seulement qu'elle fut mystique dans toute la rigueur du mot, mais qu'elle commença à l'être, par grâce spéciale, dès le premier éveil de la raison.

 Et nous disons, également, que tous les actes de Thérèse, même les plus ascétiques en apparence, ont une certaine teinte mystique, provenant d'un coeur déjà embrasé d'amour de Dieu. Ainsi, sa confiance filiale et son abandon à l'action divine sont tels qu'elle parait tout de suite en plein état passif, dirigée par un instinct supérieur, uniquement possédée par l'Esprit-Saint et enseignée par Lui.


Cet instinct et cette empreinte la mènent sûrement, bien que parfois dans les ténèbres, par le droit sentier que l'amour lui a tracé et qui est la petite voie.


 Thérèse était toujours portée par l'amour.


 " La grande confiance en Dieu de Thérèse", lisons-nous dans l'Esprit de la Sainte (Ed.1924 p.143), naissait spontanément de son ardent amour."

 Cette parole, il faut la dire de toutes ses vertus, de tous ses actes de vertu, par conséquent de sa vie ascétique, qui découlait, en effet, de sa véritable union avec Dieu, de sa vie d'amour, commencée dès l'âge de trois ans, par une attention continuelle à la présence divine et une vigilante fidélité à l'Esprit-Saint.

 Quelques citations montreront, mieux que nous ne saurions le faire, ce qu'était l'amour en Thérèse, et ce qu'il y opérait:

 Ma vie est toute d'amour et de confiance en Dieu, écrit-elle; je ne comprends pas les âmes qui ont peur d'un si tendre ami." Et elle encourage, elle excite celles qui lui sont confiées à la croire et à l'imiter:" J'ai compris jusqu'à quel point votre âme est soeur de la mienne, puisqu'elle est appelée à s'élever à Dieu par l'Ascenceur de l'Amour, et non à gravir le rude escalier de la crainte. Oui, depuis qu'il m'a été donné de comprendre l'amour du Coeur de Jésus, j'avoue qu'il a chassé de mon coeur toute crainte. Le souvenir de mes fautes m'humilie, me porte à ne jamais m'appuyer sur ma force qui n'est que faiblesse mais ce souvenir me parle plus encore de miséricorde et d'amour. Comment, lorsqu'on jette ses fautes, avec une confiance toute filiale, dans le brasier dévorant de l'Amour, ne seraient-elles pas consumées sans retour?"

 

 " Ce qui offense Jésus, ce qui le blesse au coeur, c'est le manque de confiance."

 

 "Je sens en mon coeur des désirs immenses - lisons-nous dans son Acte d'offrande à l'Amour - et c'est avec confiance, ô mon Dieu, que je vous demande de venir prendre possession de mon âme." Elle nous explique ce qu'elle entend par cette prise de possession:" Je demande à Jésus de m'attirer dans les flammes de son amour, de m'unir si étroitement à Lui qu'il vive et agisse en moi. Je sens que, plus le feu de l'amour embrasera mon âme, plus je dirai:"Attirez-moi, plus aussi les âmes qui s'approcheront de la mienne courront avec vitesse à l'odeur des parfums du Bien-Aimé".

 

 "Ce n'est pas parce que j'ai été préservée du péché mortel que je m'élève à Dieu par la confiance et l'amour. Ah! je le sens, quand même j'aurais sur la conscience tous les crimes qui se peuvent commettre, je ne perdrais rien de ma confiance: j'irais le coeur brisé de repentir, me jeter dans les bras de mon Sauveur. Je sais qu'il chérit l'enfant prodigue, j'ai entendu ses paroles à sainte Madeleine, à la femme adultère, à la Samaritaine. Non, personne ne pourrait m'effrayer; car je sais à quoi m'en tenir sur son amour et sa miséricorde. Je sais que toute cette multitude d'offenses s'abîmerait, en un clin d'oeil, comme une goutte d'eau jetée dans un brasier ardent.

 

"Il est rapporté dans la Vie des Pères du désert, que l'un d'eux convertit une pécheresse publique dont les désordres scandalisaient une contrée entière. Cette pécheresse, touchée de la grâce, suivait le saint dans le désert pour y accomplir une rigoureuse pénitence, quand la première nuit du voyage, avant même d'être rendue au lieu de sa retraite, ses liens mortels furent brisés par l'impétuosité de son repentir plein d'mour; et le solitaire vit au même instant son âme portée par les anges dans le sein de Dieu. Voilà un exemple bien frappant de ce que je voudrais dire, mais ces choses ne peuvent s'exprimer".

 

 "Jésus ne demande pas de grandes actions, mais seulement l'abandon et la reconnaissance:" Je n'ai nul besoin, dit-il, des boucs de vos troupeaux, parce que toutes les bêtes des forêts m'appartiennent et les milliers d'animaux qui paissent sur les collines; Je connais tous les oiseaux des montagnes. Si j'avais faim, ce n'est pas à vous que je le dirais; car la terre et tout ce qu'elle contient, est à moi. Est-ce que je dois manger la chair des taureaux et boire le sang des boucs? IMMOLEZ A DIEU DES SACRIFICES DE LOUANGES ET D'ACTIONS DE GRACES!"


 "Voilà donc tout ce que Jésus réclame de nous. Il n'a pas besoin de nos oeuvres mais uniquement de notre amour. Ce même Dieu qui déclare n'avoir nul besoin de nous dire s'il a faim, n'a pas craint de mendier un peu d'eau à la Samaritaine. Il avait soif! Mais en disant:" Donnez-moi à boire", c'était l'amour de sa pauvre créature que le Créateur de l'Univers réclamait. Il avait soif d'amour!"

 

 



                                                                                                                                                                                    à suivre .


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Publié le 14 Mars 2010


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Thérèse va plus loin, - elle ose inviter tontes 1es âmes, sans exception, à entrer dans la petite voie, pour être sûres d'atteindre, si elles sont fidèles, le sommet de la sainteté.

 

« Ah ! si les âmes faibles et imparfaites comme la mienne sentaient ce que je sens, aucune ne désespérerait d'atteindre le sommet de la montagne de l'amour. » - « Oh ! Jésus, laisse-moi te dire que ton amour va jusqu'à la folie. Comment veux-tu, devant cette folie, que mon cœur ne s'élance pas vers toi ? Comment ma confiance aurait-elle des bornes ? O Jésus ! que ne puis-je dire à toutes les petites âmes ta condescendance ineffable ! Je sens que si, par impossible, tu en trouvais une plus faible que la mienne, tu te plairais à la combler de faveurs plus grandes encore, pourvu qu'elle s'abandonnât avec une entière confiance en ta miséricorde infinie ! » (Vie, chap. X-XI et Lettres).

 

Une telle confiance, on le comprend, n'avait pu s'acquérir par des efforts personnels ou par de simples considérations.

 

Mais, comme le dit saint Paul, « Dieu a mis en nous l'Esprit de son Fils par lequel nous crions Père! Père ! » (Gal. 4,6). Et encore : « L'amour a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Rom. 5,5). Cette amoureuse confiance découlait donc, naturellement, de l'habitation de l'Esprit-Saint dans l'âme de Thérèse, de cet Esprit qui, dès le commencement, voulut en prendre une spéciale possession et qui la fit toujours penser, agir, parler, comme il convient à une enfant de Dieu.

 

Nous la voyons douée d'un sens profond des choses d'En-Haut et d'une grande pénétration des mystères de la vie surnaturelle qui ne lui permettent pas de se conduire comme le font, à son âge, la plupart des âmes dévotes. A tout instant nous l'entendons s'écrier: « Je sens, je vois, je comprends ! »

 

Non seulement elle sentait, comme par un instinct surnaturel, ce que Dieu voulait d'elle, mais maintes fois elle alla jusqu'à prédire ce que le Tout-Puissant  voulait opérer en son âme et la mission qu'il allait lui confier.

 

Instruite par le Maître divin et consciente de cette divine direction, elle ne craint pas de s'en prévaloir et d'y appuyer tels ou tels de ses actes. C'est ainsi qu'elle nous déclare ne pouvoir compter ses pratiques de vertu, comme certains directeurs le conseillent - et très sagement pendant que l'âme se trouve en état ascétique, et partant capable de suivre des méthodes - cela, parce qu'un autre Directeur, plus sage et plus puissant, en ordonne pour elle autrement.

 

Voici les paroles textuelles de la sainte :

 

« Certains directeurs, je le sais, conseillent de compter ses actes de vertu, pour avancer dans la perfection ; mais mon Directeur, qui est Jésus, ne m'apprend pas à compter mes actes : il m'enseigne à faire tout par amour » (Esprit, p. 4).

 

Elle dit ailleurs: « Il me nourrit à chaque instant d'une nourriture toute nouvelle ; je la trouve en moi sans savoir comment elle y est. Je crois tout simplement que c'est Jésus lui-même, caché au fond de mon pauvre petit cœur qui agit en moi d'une façon mystérieuse et m'inspire tout ce qu'il veut que je fasse au moment présent ».

 

« Jésus, ajoute-t-elle, enseigne sans bruit de paroles ; jamais je ne l'ai entendu parler ; mais je sens qu'Il est en moi. A chaque instant, Il me guide et m'inspire ; j'aperçois, juste au moment où j'en ai besoin, des clartés inconnues jusque-là. »

 

« Parce que je suis petite et faible, écrit-elle encore, Jésus s'abaisse vers moi et m'instruit doucement des secrets de son amour. Il se plaît à me montrer l'unique chemin qui conduit à cette fournaise divine : ce chemin, c'est ]'abandon du petit enfant qui s'endort sans crainte dans les bras de son Père ».

 

Plus tard, elle entend une voix intérieure lui affirmant cette emprise de Dieu sur elle : « Puisque ton âme est entièrement livrée à l'Amour, toutes tes actions, même les plus indifférentes, sont marquées de ce cachet divin. »

 

Et, près de mourir, elle se rendra ce beau témoignage : « Je n'ai jamais donné au Bon Dieu que de l'amour ! ».

 

                                                                                                                  à suivre.


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Publié le 14 Mars 2010

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"Dieu, s'étant fait homme, non-seulement a pris le dessein de rétablir l'homme dans la perfection où il avait d'abord été créé, mais il a voulu se l'unir d'une manière surprenante par la grâce, qui est le noeud de l'amitié qu'il a voulu contracter avec lui.
Il ne lui suffit pas de lui faire l'honneur de le souffrir à son service, honneur préférable à tous les sceptres et  à tous les empires; il lui donne de plus la qualité d'ami, en changeant celle de serviteur: Non dixi vos servos, sed amicos.
Quoi! l'homme, ce rien, et moins que rien par le péché, au lieu des supplices infinis que ses crimes méritaient, est élevé à la qualité  glorieuse d'ami de Dieu!
On ne se peut assez d'étonner d'apprendre, dans l'Ecriture, qu'Abraham, avec tout le mérite de sa personne, ait été appelé l'ami de Dieu, et de ce que, dans l'Exode, Dieu parlait à Moïse comme un homme a coutume de parler à son ami. C'étaient alors des faveurs fort rares, et qui ne s'accordaient qu'à des personnes d'un mérite distingué.

Mais, dans la loi de la grâce où nous vivons, cette qualité glorieuse est offerte et accordée à tous les chrétiens; Dieu même recherche leur amitié; il les sollicite et les presse d'accepter cette faveur, qu'ils devraient acheter au prix de tous les biens imaginables: car c'est à eux que ces paroles s'adressent: Je ne vous appellerai plus mes serviteurs, mais je vous appellerai mes amis. (Joan. V)

Heureux le chrétien s'il sait faire un digne usage de ce bienfait; si, étant aimé d'un Dieu, il correspond à son amour, et s'il sait l'aimer en vérité!

"O Dieu, que vos amis me paraissent élevés en gloire, que leur principauté me semble puissamment affermie!" s'écriait le Prohète-Royal, dans la pensée du bonheur dont jouissent les saints dans le ciel. Mais ne devrions-nous pas tenir le même langage à l'égard des saints qui sont sur la terre, puisque, possédant la grâce et l'amitié de Dieu, qui leur donne droit à la gloire et à son royaume, ils sont tirés du rang de serviteurs et élevés à celui d'amis, qui est autant que de commencer à régner avec lui, et établir leur pouvoir auprès de lui...
Nimis honorati sunt amici tui, Deus: nimis confortatus est principatus eorum....

le chrétien inconnu
Boudon.

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Publié le 14 Mars 2010



ce qui a bercé notre enfance, on vivait dans la poésie
pas comme aujourd'hui. !

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Publié le 13 Mars 2010

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Publié le 13 Mars 2010

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Saint Augustin en commentant ce passage:

Le gouvernement de l'Univers est un miracle plus grand qu de nourrir cinq mille hommes avec cinq pains, et cependant personne ne s'étonne du premier, tandis qu'on est dans l'admiration du second, non parce qu'il est plus merveilleux, mais parce qu'il est plus rare. Car qui donne au monde entier sa nourriture, sinon celui qui fait sortir les moissons de quelques semences? Jésus a donc agi ici à la manière de Dieu. Il multiplie les cinq pains par la même puissance qui produit les moissons avec quelques grains. Or cette puissance est dans la main du Christ; car les cinq pains sont comme cinq semences non confiées à la terre mais multipliées immédiatement par Celui qui a fait la terre." (St Aug, tract 24, in Joan)

On peut aussi voir dans ce miracle une préfiguration et comme une préparation du miracle plus grand encore, par lequel Jésus a voulu nourrir ses disciples du pain du ciel en leur donnant son corps à manger et son sang à boire; miracle qui est le complément de tous les autres, puisque le but de la mission du Sauveur étant de rendre à l'homme la vie divine perdue par sa faute, et la vie se réparant par la nourriture, c'est avec cet aliment divin qu'il a restauré et comme recréé l'humanité régénérée par le baptême, en la faisant participer de nouveau par l'eucharistie à la vie du ciel. Il y a même des circonstances semblables dans l'accomplissement des deux miracles.
Jésus commence des deux côtés par rendre grâces et par bénir le pain; puis il le multiplie de part et d'autre par sa puissance, partageant le pain matériel au peuple dans le désert, et le pain céleste dans le cénacle à ses apôtres, auxquels il transmet le pouvoir de multiplier à leur tour ce pain du ciel, qui est son corps, d'une manière indéfinie pour la nourriture et la vivification des âmes.
En vérité, je vous le dis, celui qui mangera ma chair et qui boira mon sang, aura la vie en lui. (Jean VI,35)

La foi du peuple en Jésus-Christ est excitée par le miracle dont il vient d'être témoin. Ils le reconnaissent pour le prophète qui doit venir dans le monde, et ils veulent l'enlever pour le faire roi.

D'autre part, la sainte Eucharistie est la source la plus vive de la foi au Fils de Dieu, au Verbe incarné, au Dieu fait homme, et l'âme, qui s'en nourrit souvent, adore Jésus-Chrst comme son Dieu et le proclame le roi du ciel et de la terre. Le miracle de Cana, le premier que Jésus ait opéré, était déjà un symbole frappant du miracle eucharistique, duquel même il s'approchait davantage; car là aussi il y a eu transsubstantiation, ou changement de la substance de l'eau en celle du vin, comme dans l'Eucharistie la substance du vin est changée en celle du sang du Christ, tandis qu'au désert la substance du pain n'a point été changée mais seulement multipliée..

Mr l'abbé Bautin.




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Publié le 13 Mars 2010

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Inquirentes Dominum non deficient omni bono.
Ceux qui cherchent le Seigneur ne manqueront
d'
aucun bien.
 PS XXXIII.11


Sequebatur eum multitudo magna, quia videbant signa quae faciebat super qui infirmatur.
Une grande foule de peuple le suivait, parce qu'ils voyaient les miracles qu'il faisait
sur les malades. Joan VI,2

Nous sommes déjà, mes frères arrivés insensiblement au quatrième dimanche de saint temps, dimanche appelé vulgairement in Latare, parce que la messe de ce jour commence par ce mot de réjouissance. Que signifie donc cette invitation si inattendue à la joie? Car "un discours à contre-temps est comme une musique pendant le deuil.' Musica in luctu, importuna narratio. Eccli. XXII,6.

Pourquoi, au milieu du deuil quadragésinal où retentit toujours à nos oreilles cette voix lugubre du Seigneur:" Convertissez-vous à moi de tout votre coeur, dans les jeûnes, dans les larmes et dans les gémissements, "Joel. II,12, l'Eglise nous appelle-t-elle plus maintenant, non plus à la douleur, mais à la joie?
 La cause en est, mes frères, que l'Eglise se persuade que beaucoup de ses enfants ont profité de ce saint temps pour revenir à des sentiments meilleurs, et pour sortir de la mort du péché. Ceux-là seulement, elle commence à les soutenir par la confiance, elle les excite à espérer le pardon, et à se réjouir spirituellement de leur résurrection.

"Il fallait faire festin et nous réjouir, parce que votre frère était mort, et qu'il est ressuscité; il était perdu, et il est retrouvé."
Luc XV, 32

Ceux qui suivent le Seigneur.
(après les intempéries... )


La principale différence entre les justes et les méchants, c'est que les justes, surtout ceux qui aspirent à la perfection, n'ont qu'une seule préoccupation sur laquelle se concentrent tous leurs efforts, toute leur énergie : c'est de servir Dieu, et de veiller au salut de leur âme ;

c'est là le seul objet de tous leurs vœux, au point qu'ils se feraient scrupule de demander la moindre chose relative au bien-être ou à la santé du corps, qu'ils regardent avec le dernier mépris.

Les méchants, au contraire, « ceux qui donnent leurs noms à leurs domaines, » ps. XLVIII,12 les citoyens endurcis de Babylone, s'occupent uniquement de leur corps, comme s'ils n'avaient ni âme, ni foi, ni espérance en la vie future.

Pour eux, le souverain bien, c'est la prospérité de ce corps, son bien-être, ses plaisirs; c'est à lui qu'ils rapportent tous les travaux de la vie, toutes les choses divines et humaines; de sorte que si quelquefois il leur prend fantaisie, ou de chercher Dieu, ou de l'invoquer, ou de se le rendre propice par leurs vœux, c'est moins Dieu qu'eux-mêmes qu'ils cherchent, parce que leur mobile c'est non pas l'amour de Dieu, mais l'amour d'eux-mêmes.

De ce nombre étaient ceux qui suivaient le Seigneur, soit pour être guéris de leurs maladies, soit pour être rassasiés de pains; et qui cependant, nous l'avons dit, ne croyaient pas encore en lui.

 

Eh quoi, direz-vous, tu nous défends donc de recourir humblement à Dieu dans nos calamités? Nullement. Bien au contraire, je le demande de toutes mes forces. C'est même souvent pour cela que le Seigneur nous envoie des épreuves, afin qu'avertis au moins par ces plaies, nous revenions à lui. De là ces paroles du Prophète : « Couvrez, Seigneur, leur visage d'ignominie, et ils chercheront votre nom. » Ps. LXXXII,17.

Le même Seigneur, par la voix d'Isaïe, se plaint que les hommes, accablés de maux, ne se réfugient pas dans son sein : « Le peuple n'est pas revenu vers celui qui le frappait. » /sa. IX 13. Et encore : «Vous les avez frappés, et ils ne l'ont pas senti; vous les avez broyés, et ils n'ont pas voulu se soumettre au châtiment. » Percussisti eos, et non doluerunt; attrivisti eos, et noluerunt recipere disciplinam. Jerem.v, 3.

Ceux qui, dans toute calamité, recourent au Seigneur, je ne les accuse donc pas, je les approuve fortement ; ce dont je me plains, c'est que toute leur sollicitude est pour les maladies du corps, et nullement pour celles de l'âme : c'est que nous ne comprenions pas que, par ces maux du corps, le Seigneur veut procurer le salut de notre âme.

Cela prouve clairement que nous sommes charnels, puisque nous n'avons de goût et de souci que pour ce qui est de la chair, et non pour ce qui est de l'âme.



louis de grenade.






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