Publié le 31 Décembre 2019

Rédigé par Philippe

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Publié le 31 Décembre 2019

 

 

Всех друзей поздравляем с наступающим Новым 2020 годом!!! Пусть он будет счастливым и удачливым!!! 🎉🎄🎇🎊

Neige et vrai hiver - moins 25 !!! Enfin senti ! ☃️🌨️❄️......
Bonne année 2020 à tous les amis !!! Qu ' il soit heureux et chanceux !!! Igor. 

Дорогі друзі, знайомі і рідні нам люди, нехай 2020 рік несе вам душевність!Нехай ваші душі завжди будуть зігріті теплом і любов’ю! З наступаючим❤️

La musique commet toujours clairement l'état intérieur de l'âme ! Chers amis, familiers et proches à nous les gens, laissez 2020 an vous porter de la chaleur ! Que vos âmes soient toujours au chaud avec chaleur et amour ! Avec avec ❤️
 
 
 

 

sont contents, ils ont froid !!!! happy new year 2020 Igor. ne prend pas chaud ! hu hu hu .. 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 31 Décembre 2019

 

Te Deum laudamus:
te Dominum confitemur.
Te aeternum patrem,
omnis terra veneratur.

Tibi omnes angeli,
tibi caeli et universae potestates:
tibi cherubim et seraphim,
incessabili voce proclamant:
« Sanctus, Sanctus, Sanctus
Dominus Deus Sabaoth.
Pleni sunt caeli et terra
maiestatis gloriae tuae. »

Te gloriosus Apostolorum chorus,
te prophetarum laudabilis numerus,
te martyrum candidatus laudat exercitus.

Te per orbem terrarum
sancta confitetur Ecclesia,
Patrem immensae maiestatis;
venerandum tuum verum et unicum Filium;
Sanctum quoque Paraclitum Spiritum.

Tu rex gloriae, Christe.
Tu Patris sempiternus es Filius.
Tu, ad liberandum suscepturus hominem,
non horruisti Virginis uterum.

Tu, devicto mortis aculeo,
aperuisti credentibus regna caelorum.
Tu ad dexteram Dei sedes,
in gloria Patris.

Iudex crederis esse venturus.

Te ergo quaesumus, tuis famulis subveni,
quos pretioso sanguine redemisti.
Aeterna fac
cum sanctis tuis in gloria numerari.

Salvum fac populum tuum, Domine,
et benedic hereditati tuae.
Et rege eos,
et extolle illos usque in aeternum.

Per singulos dies benedicimus te;
et laudamus nomen tuum in saeculum,
et in saeculum saeculi.

Dignare, Domine, die isto
sine peccato nos custodire.
Miserere nostri, Domine,
miserere nostri.

Fiat misericordia tua, Domine, super nos,
quemadmodum speravimus in te.
In te, Domine, speravi:
non confundar in aeternum.

en action de grâces avec notre père abbé et nos moines. Confions cette nouvelle année à saint Benoît. Une première  nouvelle fondation pour notre abbé  ?  qui sait! .. pour y finir mes vieux jours. 

à la grâce de Dieu! 

 beaucoup de jeunes novices  pour notre abbaye. 

Philippe 

 

 

 

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 30 Décembre 2019

 

   "  Une étoile sortira de Jacob, et un homme s'élèvera d'Israël, et il frappera les chefs de Moab, et il détruira tous les enfants de Seth, et l'Idumée deviendra son héritage. "

   D'après le récit de la sainte histoire du vieux Testament, Balach, roi des Médianites, appela près de lui le prophète Balaam, pour lui faire maudire le peuple de Dieu: à peine celui-ci eut il aperçu au loin les campements et les tentes des Israélites, qu'il se sentit inspiré de l'Esprit-Saint: il prévit donc que de leur race et d'une Vierge immaculée naîtrait, un jour, le Fils de Dieu, et entre autres paroles prophétiques qu'il leur adressa pour leur annoncer l'avenir, il prononça tout à coup celles-ci et s'écria :" Une étoile sortira de Jacob, et un homme s'élèvera d'Israël". 

   Sous ce nom d'étoile, qu'est-ce qui est désigné, ? C'est évidement la sainte Mère de Dieu. Pareille à un astre du ciel, elle a brillé , plus que tous les fils et toutes les filles des hommes, par sa virginité et son humilité, elle en a projeté les éclatants rayons sur le monde entier; car elle est cette étoile de la mer, cet astre du matin, qui a donné le Soleil de justice aux hommes " assis dans les ténèbres et l'ombre de la mort"; grâce à elle, la clarté de la lumière d'en haut est venue se répandre sur le genre humain qu'enveloppaient les ténèbres d'une nuit profonde. 

   C'est l'étoile radieuse que le nuage du péché n'a jamais obscurcie, qui a laissé échapper son rayon, sans connaître même l'ombre de la corruption, qui a enfanté son Fils sans éprouver le moindre dommage dans sa virginité; c'est l'étoile illustre et toute belle, qui a brillé par ses mérites, qui nous a guidés par ses exemples, qui éclaire les aveugles et ranime les faibles. C'est dans cette étoile que s'est caché le vrai Soleil de justice, lorsqu'il a disparu derrière le nuage de notre humanité; c'est d'elle qu'il est sorti, laissant entière et intacte son innocence. Balaam a dit que cette étoile sortirait de Jacob , parce qu'en effet la Vierge Immaculée descendait, en ligne droite , de la race des Patriarches.

   Voilà pourquoi le Prophète a prononcé ces paroles :" Une tige sortira de la racine de Jessé, et une fleur s'élèvera de ses racines." 

   Balaam avait désigné la vierge Marie sous le nom d'étoile qui sortira de Jacob, Isaïe l'appelle la tige qui sortira de la racine de Jessé; les nom d'étoile et de tige, que les deux Prophètes lui ont donnés , lui conviennent également bien. C'est une étoile, car après avoir été éclairée de la lumière d'en haut, elle a brillé plus que tous les mortels et répandu sur la terre les splendides rayons de toutes les vertus. C'est une tige, parce qu'elle est demeurée ferme et inflexible dans la force et la perfection de ses vertus, et que, sans porter nulle atteinte à son innocence, elle a produit une fleur céleste, le Fils de Dieu. 

   Toutefois, cette étoile virginale se trouvait enfermée dans les étroites limites d'une étable, avec le Soleil de justice qu'elle avait mis au monde; aussi , et afin de la faire connaître, un astre d'un éclat nouveau apparaît-il en Orient; par l'éclat inouï de sa lumière, il prévient les Gentils de l'apparition de l'étoile sortie de Jacob, et , marchant en avant des Mages pour leur en indiquer leur chemin, il les amène jusqu'à Bethléem. 

   C'est ainsi que le ciel fait connaître le ciel, qu'une étoile indique une étoile, que la lumière rend témoignage de la lumière, qu'un astre découvre un astre. Les Juifs sont là, tout près, et ils ne veulent reconnaître l'enfant Jésus ni d'après les oracles des Prophètes, ni sur l'attention des Mages, et sur un signe venu du ciel par le moyen d'une étoile qui raconte sa gloire, la gentilité, qui se trouve bien loin, le reconnait pour son Dieu.

   Eclairés de la lumière céleste, arrivés à Bethléem sous la conduite de l'astre qui les précède, les Mages entrent dans la maison et y trouvent l'étoile et le soleil; il adorent comme un Dieu, vénèrent comme un roi, reconnaissent pour un homme l'auteur de notre salut, couché dans une crèche: par leur triple offrande, ils font l'aveu de ses deux natures, la divine et l'humaine , et ce qu'ils croient de coeur, ils l'affirment hautement par leurs dons. Ils sont trois, ils font à un seul hommage de trois sortes de présents; par là , ils confessent publiquement l'unité de Dieu en trois personnes. 

   Après avoir accompli, à l'égard de l'enfant Jésus, les devoirs d'une pieuse dévotion, mais prévenus par un ange, ils prennent un autre chemin et s'en retournent dans leur pays.

   Pour vous, vous savez qu'une étoile virginale est sortie de Jacob; vous adorez Jésus, non comme pleurant sur la paille, mais comme régnant dans les cieux; l'astre brillant de l'Evangile vous a envoyé, du haut du ciel, les rayons de son admirable lumière; il vous précède et vous dirige: marchez donc à sa suite par vos bonnes oeuvres, courez jusqu'à Bethléem, jusqu'à la demeure du pain vivant, c'est-à-dire jusqu'à la sainte Eglise: vous y trouverez Marie et Jésus, et au lieu d'entendre ses gémissements enfantins, vous l'entendrez prêcher et instruire le peuple. 

   Que les heureux Mages, prémices de votre foi de votre conversion, deviennent vos modèles: quand Jésus était couché dans la crèche, ils l'ont vénéré, ils lui ont fait hommage de leurs présents : pour vous, offrez-lui vos bonnes oeuvres en signe d'adoration, maintenant qu'il règne dans le ciel.

   Offrez-lui en don, non des choses du temps, car elles finissent par périr, non des choses transitoires et visibles, mais des présents qui viennent de votre coeur, des louanges et des actions de grâces.

    Au lieu d'or, offrez-lui de la sagesse; au lieu d'encens, de la dévotion; au lieu de la myrrhe la mortification de vos sens; puis instruits par l'Evangile, quittez le chemin des oeuvres mauvaises, qui vous a amené de l'endroit où  vous êtiez, et retournez par une voie toute différente, celle des bonnes oeuvres jusqu'à la patrie, au séjour de la lumière  éternelle, où daigne vous faire entrer Notre-Seigneur Jésus-Christ, Dieu qui vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit, pendant tous les siècle des siècles.

 

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Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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Publié le 30 Décembre 2019

 

      A proprement parler, le jour de l'Epiphanie a été fait pour nous, c'est-à-dire, pour les Gentils. Le ciel lui-même l'a annoncé , suivant cette expression du dix-huitième psaume :" Les cieux racontent la gloire de Dieu, et le firmament annonce l'oeuvre de ses mains." Voilà aussi pourquoi s'est accomplie pour la gentilité cette promesse du Prophète :" Le peuple des Gentils , qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière, et le jour s'est levé sur ceux qui habitaient la région des ombres de la mort". 

   En effet, le peuple des Gentils, c'est-à-dire notre peuple, plongé dans les ténèbres de ses iniquités, serait demeuré dans l'aveuglement de l'esprit, si la lumière de la grâce n'avait projeté d'en haut, sur ces ingrats, l'éclat de ses rayons. Partout et toujours, Dieu se montre admirable.

    Nos âmes étaient dépourvues de justice; c'étaient , à vrai dire, des grains de poussière desséchés. Par un prodige renouvelé de Gédéon, le Seigneur a donc fait descendre son Verbe divin, comme une rosée céleste, sur la toison d'une brebis, dans le sein de la Vierge très pure. Vous savez tous le miracle opéré sous les yeux de Gédéon, le Seigneur a donc fait descendre son Verbe divin, comme une rosée céleste, sur la toison d'une brebis , dans le sein d'une vierge très pure. Vous savez tous le miracle opéré sous les yeux de Gédéon: son aire était toute desséchée, et , néanmoins, une toison de brebis, étendue au milieu de cette aire, se trouva tellement humide qu'il en fit couler la rosée. Un prodige plus admirable s'est opérée en Marie: de son sein, comme d'une toison de laine, s'est échappé du lait, et pourtant son corps virginal, pareil à une aire desséchée, ne s'est jamais humecté au contact d'un homme. 

   Marie est donc unique parmi toutes les jeunes filles, elle est incomparable à toutes autres par son innocence. Pareille à une brebis , elle a engendré l'Agneau sans tache, et il est sorti de ses entrailles comme jadis la rosée est tombée de la toison de Gédéon; c'est cet Agneau que les anges ont annoncé, que les bergers ont serré dans leurs bras, que l'étoile a montré; et sa mère, la Vierge féconde, a fait trembler Hérode au milieu de ses richesses; elle a reçu les adorations et les présents des Mages. Puisque nous avons comparé la chaste Marie a une sainte brebis, nous avons aussi donné à son Fils le nom d'Agneau sans tache; l'Evangile de Jean nous y a d'ailleurs autorisé, car nous y lisons ces paroles : " Voici l'Agneau de Dieu, voici celui qui ôte les péchés du monde". 

    C'est à vous , saint homme Jacob, c'est à vous que je vais m'adresser: à l'âge de vingt ans vous étiez un berger digne de louanges et vous êtes devenu pour nous l'image du Dieu pasteur, de l'Agneau sans tache que nous devons adorer. Saint Jacob, je vous en prie instamment, dites-nous, vous si petit et si grand tout à la fois, dites-nous pourquoi et comment vous avez aperçu en songe cette échelle mystérieuse qui allait jusqu'au ciel et au sommet de laquelle se trouvait couché l'Agneau virginal? Pourquoi et comment vous avez reconnu cet Agneau? Pourquoi et comment , à votre réveil, vous avez dressé et consacré la pierre sur laquelle votre tête avait reposé? 

En tout cela, je le vois, vous nous avez annoncé le mystère de la croix; car, au Sauveur mort en croix pour votre salut et le nôtre, s'appliquent ces paroles du psaume que l'on adresse aux nouveaux baptisés, surtout en raison du chrême :" Le Seigneur votre Dieu vous a sacré d'une onction de joie, qui vous élève au-dessus de tous ceux qui doivent la partager avec vous"; qui vous élève , non pas au même rang que ceux qui doivent la partager avec vous, mais au-dessus d'eux. L'Apôtre Pierre explique ce passage: " Ce Jésus de Nazareth, que Dieu a rempli de l'onction de l'Esprit-Saint. 

   Je le sais, ô homme une fois et deux fois saint, trois fois et quatre fois heureux, je le sais, la charité était l'âme de vos oeuvres; la piété inspirait votre fuite, vous ne suiviez d'autre chemin que celui de la vérité; votre repos était en Dieu, l'éternité devait être votre récompense.  Que faisiez-vous donc en ces réservoirs d'eau , ( Gen. XXX,37,43) qui étaient votre mystique bergerie? Quelles merveilles y opérait votre merveilleux savoir faire? Pourquoi mettre l'une sur l'autre, dans les auges des brebis, ces trois branches vertes , en enlever la couleur verte à certains endroits, leur donner une teinte très blanche, les placer toutes trois au fond des canaux au moment de la conception, montrer en un sens prophétique ces branches , placées dans l'eau, aux brebis qui voulaient concevoir et boire, et disposer ainsi les mères à vous donner un nombreux troupeau d'agneaux blancs. 

   Ecoutez le Patriarche, il va vous apprendre de grandes choses, non pas sous l'influence d'une prudence charnelle, mais d'après l'inspiration toute puissante du Saint-Esprit. Laissons-lui la parole:

   Quand je tenais les trois branches dans l'une de mes mains, je présentais le symbole de la Trinité catholique. Les trois branches étaient de bois, et chacune d'elles avait des qualités propres à elle seule; ainsi en est-il de la Trinité: dans le Dieu vivant, chacune des trois personnes est distincte des autres, mais entre elles on ne saurait trouver aucune diversité de nature. 

   La première branche était de storax, la seconde d'amandier et la troisième de platane.

Comparons celle de storax au Père, celle d'amandier au Fils , et celle de platane à l'Esprit-Saint .

   Pourquoi comparons-nous la branche de storax à Dieu le Père? Evidemment, parce que c'est des petits bourgeons de cet arbre que s'échappe la plus forte odeur qu'il puisse produire. Ainsi Dieu le Père a t-il produit l'odoriférant Sauveur. Ecoute l'Apôtre, voici ce qu'il dit :" Nous sommes devant Dieu la bonne odeur du Christ, en tous lieux, pour ceux qui se perdent et pour ceux qui se sauvent". Comment cela? Parce que ceux qui se perdent et ceux qui se sauvent ont été oints du chrême odorant.

Pourquoi encore comparons-nous la branche d'amandier à Dieu le Fils?

   De même que la verge d'amandier , qui avait servi à Aaron, était redevenue verte et avait fleuri dans le temple, après avoir été longtemps desséchée; ainsi le corps du Christ, revenant à la vie, a refleuri au sortir du tombeau. La verge desséchée est l'image du corps inanimé de Jésus; la verge redevenue verte représente ce corps revenant à la vie; la verge fleurie dans l'arche du Testament symbolise ce même corps glorieux s'échappant glorieux du sépulcre. Et c'est parce que le corps de Notre-Seigneur Jésus Christ a refleuri au moment de sa résurrection, que le Psalmiste, parlant de lui, a chanté ces paroles :" Ma chair a refleuri, et je le louerai de toute mon âme." (Ps.XXVII,X) 

   Les branches du platane sont larges et touffues, comme s'il avait été planté sur la montagne sainte; aussi, je comprends qu'il s'agit de la venue du Dieu Saint-Esprit dans ces paroles du Prophète :" Dieu viendra du Midi, et le Saint descendra de la sombre et ombrageuse montagne". Le platane est donc un arbre aux branches larges et touffues, et l'homme qui fuit les ardeurs du soleil trouve sous son ombre la fraicheur et le repos. 

   Aussi comparons-nous les branches du platane au Saint-Esprit et à son action rafraichissante: car l'Ange a dit à la Vierge, au moment de la conception :" Le Saint-Esprit descendra en vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre."

   Quand Jacob enlevait , en certains endroits, l'écorce des trois branches, et mettait à découvert leur blancheur intérieure, voici ce dont il nous offrait l'emblème: l'unité de la divine Trinité ne peut être comprise même par les plus savants, tant qu'ils ne se sont point dépouillés de leurs pensées charnelles; car le vrai et unique Dieu, le Dieu en trois personnes, et l'unité de ces trois personnes, ne sont à la portée que des hommes spirituels; elles dépassent, du tout au tout, les facultés des hommes charnels. En effet, l'homme charnel, que l'Apôtre appelle en d'autres termes l'homme animal, " ne perçoit pas les choses qui sont de l'Esprit de Dieu: l'inintelligence est son partage" . 

....

   Illustre Jacob, Dieu lui-même a prononcé votre éloge en louant trois grands hommes : " Je suis", a-t-il dit , "' le Dieu d'Abraham, et le Dieu d'Isaac, et " le Dieu de Jacob" . Je ne vous demande plus qu'une chose, c'est la dernière: je vous en prie, comparez patiemment avec moi le temps où vous viviez avec celui-ci: notre époque n'est-elle pas, plus que la vôtre, enrichie des faveurs de la grâce? il est positif que notre brebis la vierge Marie, est préférable aux vôtres. Notre siècle surpasse donc votre siècle en bonté, car notre Vierge est devenue féconde sans le concours de l'homme, et parce que cette Vierge sainte a miraculeusement enfanté, bien qu'elle n'eût eu de commerce charnel avec aucun homme, elle a été, en ce jour, honorée, dans la personne du Christ, des respects et des présents des Mages. 

   C'est pourquoi , il faut nous réjouir aujourd'hui d'avoir reçu le don de la foi catholique, jadis symbolisée par les trois branches de Jacob. Réjouissons-nous aussi à la vue de l'étoile qui a projeté sur toute la terre le vif éclat de ses rayons. Réjouissons-nous encore à l'aspect des présents des Mages, emblème sensible de la Trinité: que dans notre conduite se rencontrent les trois vertus désignée par ces présents. 

   Puisse la foi faire de notre coeur un coeur d'or; que l'encens du repentir brûle sur l'autel de notre coeur en sacrifice d'agréable odeur; qu'enfin la myrrhe de la charité à l'égard du prochain nous obtienne le pardon de nos fautes par Jésus-Christ notre Seigneur. 

 

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 30 Décembre 2019

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Publié le 30 Décembre 2019

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Publié le 30 Décembre 2019

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Publié le 29 Décembre 2019

 

" Nous avons vu son étoile en Orient et nous sommes venus l'adorer."

   Pour annoncer Jésus-Christ aux bergers d'Israël, nous avons lu que des anges étaient descendus du ciel; et pour amener les Mages des confins de l'Orient au berceau du Sauveur, une étoile parut jetant un vif éclat dans le ciel.

   Soit qu'il s'agisse des Juifs avertis par des anges, soit qu'il s'agisse des Gentils guidés par une étoile étincelante, il est toujours vrai de dire que " les cieux ont raconté la gloire de Dieu", " que notre pierre angulaire " s'est manifestée.

  Ils ont cru, et bientôt ils ont prêché Jésus-Christ. Avertis par la voix des anges, les bergers ont cru; les Mages aussi ont adoré, eux qui venaient de pays si éloignés. De son côté, Jésus-Christ, qui était venu " annoncer la paix à ceux qui étaient " loin et à ceux qui étaient près" reçut, dans la paix chacun de ces peuples; car " il est lui-même notre paix, ayant formé des uns et des autres l'unité" , c'est -à - dire de tous les peuples dont Il avait reçu les prémices au moment de sa naissance; cette unité, cependant ne commença à se réaliser qu'après le grand miracle de l'Ascension.

   Isaïe avait entrevu cette unification des peuples par Jésus-Christ, quand il s'écriait :" Le boeuf connaît son possesseur, et l'âne l'étable de son maître". Le boeuf désigne ici les Israélites courbés sous le joug de la loi; les Gentils sont désignés par l'âne, animal immonde, parce que l'impureté de l'idolâtrie séparait ces Gentils des Israélites adorateurs du vrai Dieu; et cependant ces gentils, comme les Juifs, devaient venir à l'étable, et après y avoir été purifiés par la foi de Jésus-Christ, participer à la table commune du corps de Jésus-Christ.

   C'est ainsi que le Seigneur, s'adressant à l'Eglise formée des deux peuples disait : 

" Venez à moi, vous tous qui souffrez et êtes chargés de quelque fardeau, et je vous soulagerai. Prenez sur vous mon jour, et apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau est léger" . 

   Comme s'il eût dit au boeuf :" Mon joug est doux ", et à l'âne :" Mon fardeau est léger" . 

   Aux Juifs courbés sous le joug écrasant de la loi, il disait :" Mon joug est doux "; aux Gentils plongés dans les voluptés naturelles et refusant le fardeau salutaire des préceptes, il disait :" Pourquoi restez vous rebelles; pourquoi refusez-vous d'accepter le fardeau? " "Mon fardeau est léger" . 

   Aux Mages qui , à leur arrivée demandaient où était né le Christ, les Juifs firent connaître le lieu de sa naissance, et cependant restèrent immobiles. Dans tous les livres des Prophètes, les Juifs trouvent clairement désignés Jésus-Christ et son Eglise, et cependant ce n'est point par eux, mais par les Gentils, que Jésus-Christ est adoré. 

   De son côté , l'impie Hérode, apprenant des Mages la naissance du Roi des Juifs, frémit aussitôt pour sa couronne, et se flattant, " malgré l'Ange du Grand Conseil ", de triompher de ses alarmes par l'habileté de ses desseins, prend deux moyens à ses yeux infaillibles de s'assurer la victoire: le mensonge et la cruauté. D'abord, il ment aux Mages quand il leur dit :" Allez donc, informez-vous avec soin de l'enfant, et quand vous l'aurez trouvé, empressez-vous de m'en instruire, afin que j'aille moi-même et que je l'adore." 

   Déçu dans ses desseins , il ordonna d'immoler, dans toute la Judée, les enfants qui pourraient avoir le même âge que Jésus-Christ. Horrible cruauté dictée par l'ambition, et qui fit couler inutilement des flots de sang innocent. 

   Vous le voyez, Jésus-Christ est encore porté dans les bras de sa Mère, et déjà il multiplie les prodiges. Petit enfant, il triomphe d'un roi puissant; sans armes, il se joue de la force armée; enveloppé de langes, il dédaigne ce prince couvert de la pourpre; couché dans une crèche, il se joue du tribunal d'un roi; silencieux, il a ses hérauts; caché, il trouve des témoins. Hérode, vous usez de cruauté, et parmi les persécuteurs du Christ, vous tenez le premier rang. Mais Celui " qui a le pouvoir de donner sa vie " , n'a rien à craindre de votre colère. L'aiguillon de la crainte peut vous agiter, vous pouvez brûler des feux de la fureur; mais pour Jésus-Christ, le temps n'est point encore venu de mourir. Toutefois s'il vous faut satisfaire votre affreuse cruauté, faites des martyrs de Jésus-Christ. Arrachez aux embrassements des nourrices ceux que vous n'arracherez pas aux embrassements des anges. Qu'ils quittent le sein maternel pour s'élever au-dessus des astres; qu'ils échappent aux larmes de leurs mères pour se couvrir de la gloire des martyrs; qu'ils quittent les bras de celles qui les portent, afin qu'ils parviennent à la couronne immortelle; qu'ils soient témoins, ceux qui ne peuvent encore parler, qu'ils rendent témoignage, ceux qui n'ont pas encore l'usage de la parole, et que ceux qui, par leur âge, ne peuvent prononcer le nom de Jésus Christ, commencent, par sa grâce, à confesser Jésus-Christ. 

   Hérode, vous ne connaissez pas l'ordre des décrets divins, et voilà ce qui vous trouble. Jésus-Christ est venu sur la terre, non point pour s'emparer de votre trône, mais pour subir les humiliations de toute sorte; non pas pour s'enivrer des flatteries des peuples et de leurs adulations, mais pour s'élever sur la croix que lui auront assignée les clameurs des Juifs; non pas pour faire scintiller sur son front le diadème royal, mais pour être méprisé sous une couronne d'épines. 

   Nous, pour qui tout a été fait, pour qui le Très-Haut s'est humilié si profondément, pour qui un Dieu s'est fait homme, pour qui notre Créateur a été créé, pour qui notre pain a daigné avoir faim, et passant tant d'autres titres, nous pour qui notre vie a goûté les horreurs de la mort, vivons de telle sorte qu'au moins en quelque manière nous nous rendions dignes d'un si grand bienfait: marchons sur les traces mortelles de l'humilité de Jésus-Christ, afin que nous recevions de lui la récompense éternelle. 

Saint Augustin.

   

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Rédigé par Philippe

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Publié le 28 Décembre 2019

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