Publié le 12 Octobre 2021

 

+ DÉDICACE

Homélie du Très Révérend Père Dom Jean PATEAU Abbé de Notre-Dame de Fontgombault

(Fontgombault, le 12 octobre 2021)

Ecce nova facio omnia.

Voici que je fais toutes choses nouvelles. (Ap 21,5)

 

La fête de la Dédicace dans l’année liturgique, n’appartient ni

au cycle du temporal qui parcourt les mystères de la vie du Christ à travers les temps de l’Avent, de Noël, de l’Épiphanie, du Carême, de Pâques et de la Pentecôte, ni au cycle du sanctoral où l’Église, à travers un culte public, invite ses propres enfants à imiter la vie de ceux qui ont vécu à l’écoute de la grâce et selon la loi de Dieu, et qu’elle a déclarés saints.

Non, rien de tout cela ce matin. La fête de la Dédicace est le rappel d’un événement qui a marqué l’histoire d’un lieu et qui ne manque pas de laisser un souvenir impérissable à ceux qui l’ont vécu. La dédicace d’une église est une prise de possession par Dieu de ce lieu qui devient consacré. Toutes les églises ne sont pas dédicacées cependant. Sur les murs de celles qui le sont, douze croix demeurent témoins de l’événement. Des cierges les illuminent au jour anniversaire. Il est significatif que le rite de la dédicace commence par l’entrée des reliques des martyrs qui seront placées dans la table de l’autel et s’achève par l’inauguration de la réserve eucharistique. Dieu en ce lieu est plus présent qu’en tout autre.

Comme aux plus grandes fêtes, l’Église déploie chaque année les fastes de sa liturgie en ce jour anniversaire.

L’église de pierre est un lieu saint, chantait l’antienne d’Introït : Terrible est ce lieu, c’est la maison de Dieu, la porte du Ciel. Maison de Dieu, porte du Ciel, l’église est le lieu favorable pour qui veut cheminer vers Dieu. En ce lieu de silence réservé à la prière, le Seigneur demeure d’une manière particulière, sacramentelle, dans le tabernacle.

La lecture de l’Apocalypse évoque la sainteté du lieu où nous sommes, dans des termes sans équivoque :

Et la Ville sainte, la Jérusalem nouvelle, je l’ai vue qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu, prête pour les noces comme une épouse parée pour son mari. Et j’entendis une voix forte qui venait du Trône. Elle disait : «Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux, et ils seront son peuple, et lui- même, Dieu avec eux, sera leur Dieu. » (Ap 21,2-3)

Entrer dans une église consacrée invite au souvenir que l’église n’est pas un lieu comme un autre. Entrer dans une église consacrée, c’est aussi entendre l’appel à accueillir Dieu chez soi, en sa propre demeure, en sa famille, sa communauté, en son propre cœur, en son âme. Signée lors du sacrement du baptême, l’âme est un lieu sacré qui doit être protégé.

Cette volonté de Dieu de venir résider, non seulement dans les temples de pierre mais aussi chez nous, transparaît de manière très concrète dans les lignes aimables relatant la visite de Jésus à Zachée, le publicain collecteur d’impôt : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » (Lc 19, 5)

"Il faut », le Seigneur ne laisse pas grand choix à celui qui était perché sur un sycomore, en espérant le voir tout en demeurant inaperçu. Beaucoup d’hommes, bien plus que nous ne le croyons, cherchent aujourd’hui à connaître Jésus... leur laisserait-il plus de choix qu’à Zachée ?

L’appel adressé par le Christ personnellement à Zachée, les apôtres ont reçu mission de le faire résonner jusqu’aux limites de la terre comme le rapporte saint Matthieu en conclusion de l’Évangile :

Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint- Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. (Mt 28, 19-20)

L’appel à la mission s’adresse désormais à tous les chrétiens et en particulier aux prêtres. Cet appel devrait pouvoir se conclure par la même réflexion que faisait Jésus : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » (Lc 19, 9-10)

Sauver, tel est le but de la mission.

Il y a quelques jours a été rendu public un rapport accablant qui met en cause des prêtres, des religieux. Qu’ont-ils fait ? Ils ont abusé de jeunes. Ils ont été envoyés en mission par l’Église pour conduire à Dieu, pour introduire au salut. Mais dans leur cœur, la duplicité était cachée. Dissimulés derrière leurs missions d’apôtres, ils ont cherché aussi à profiter, non pas à servir mais à se servir. Parfois aussi, ceux qui savaient se sont tus.

La blessure est immense dans le cœur de ceux qui recevaient ces hommes comme les ambassadeurs du Christ. Par la faute des évangélisateurs, par des silences gênés ou complices, l’Église est désormais accusée, et le Christ moqué par certains de ceux qui ont souffert du fait de mercenaires. Tous les chrétiens sont blessés et demeurent dans la honte.

Aujourd’hui, comme en bien des temps, la frêle barque de l’Église est agitée tant au-dehors par les flots, qu’au-dedans par les fautes de ses membres.  ... (!!!)

Saint Jean Chrysostome, Patriarche de Constantinople au IVe siècle affirmait :

Telle est la grandeur de l’Église que, combattue, elle triomphe, outragée, elle n’en apparaît que plus éclatante. Elle reçoit des blessures, mais elle ne succombe pas à ses blessures ; elle est ballottée par tous les flots, mais elle ne sombre pas.

(Saint JEAN CHRYSOSTOME, Hom. in Eutropium, 1, PG 52, col. 397)

Face au scandale, nous nous trouvons bien démunis. Le Seigneur des consolations sait apaiser les cœurs des victimes. Elles ne peuvent rester sur le bord de la route, abandonnées tant par leurs bourreaux que par ceux qui préféreraient les ignorer. Eux aussi sont des fils d’Abraham. Malgré les blessures et à travers leurs blessures, ils demeurent invités à franchir les portes de la Cité sainte.

Par l’Église, Dieu veut les toucher, les guérir. Qu’il inspire aux pasteurs les gestes et les paroles qui doivent être accomplis et prononcées. Les promesses de Dieu rapportées par le livre de l’Apocalypse demeurent actuelles :

Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur : ce qui était en premier s’en est allé. (Ap 21,4)

L’affirmation de Dieu est sans appel : « Voici que je fais toutes choses nouvelles. » (Ap 21,5)

Amen.

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Rédigé par Philippe

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Publié le 12 Octobre 2021

 

 

 Habituées à Le contempler, nos âmes sont de plus en plus captivées par sa souveraine beauté, habituées à nous confier en Lui, à nous abandonner entre ses mains, rien ne pourra plus troubler le calme de nos âmes.

Dieu est notre Père. Que sa douce volonté s'accomplisse en nous! C'est ce fiat de résignation, ce fiat de joie et de reconnaissance que l'âme chrétienne doit chanter sans cesse. 

   Si tu es possédée par Dieu, toutes les créatures ne sauraient faire dériver et chavirer ta petite barque, ton vouloir foncier. A un tel homme, Dieu, le meilleur de tous les biens donne un joyau si magnifique, c'est-à-dire une joie si intense, que l'homme en reçoit au fond de l'âme une paix si vraie et une telle sécurité que ceux-là seuls peuvent le comprendre qui en jouissent. 

Il peut, il est vrai , arriver assez souvent que les vagues déferlent du dehors en tempête contre la petite barque, comme si elles voulaient engloutir son passager,; mais le trouble ne peut l'envahir au point de l'empêcher de demeurer intérieurement dans sa bonne paix. 

La petite barque peut bien être secouée et ballotée du dehors, mais il ne lui arrivera jamais plus de chavirer; sa divine paix intérieure et sa vraie joie lui restent toujours.

Tauler.

 

" In manus tuas commendo spiritum meum"

" Mon Dieu, je remets mon âme entre vos mains; à chaque instant de ma vie, dans tous les évènements qui m'arrivent. Mon Dieu , vous notre Père, je sais que par des voies que nous ne comprenons pas toujours, vous nous conduisez vers vous. J'adore votre sainte volonté. 

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 10 Octobre 2021

 

 

11 Octobre 

maternité de la Ste Vierge.

 

 

 

grande fête de la Dédicace 

 

« La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. "

+

priez pour moi 

 

 

" Suscipe me, Domine, secundum eloquium tuum, et vivam: et non confundas me ab expectatione mea. " 

+

12 Octobre 2003

... " Et si vous voulez que je meure maintenant et que ce fût pour votre gloire, je ne regarderais pas derrière moi pour demander un sursis. Si je devais vivre aussi vieux que Mathusalem, je désirerais que pendant chaque année de cette longue existence, pendant chaque semaine de l'année, chaque jour de chaque semaine, chaque heure de chaque jour, chaque instant de chaque heure, je vous loue aussi parfaitement que jamais vous loua un bienheureux dans la véritable splendeur des saints; je désirerais vous louer autant de fois qu'on aperçoit de grains de poussière dans un rayon de soleil, je désirerais que tous ces grains de poussière vous louent pour réaliser mon désir comme si moi-même je l'avais réalisé dans cette vie.

C'est pourquoi, Seigneur, appelez-moi quand vous voudrez, bientôt ou dans un temps plus éloigné, mon coeur consent à tout. 

bx Henri Suso. op+

 

merci pour tous vos voeux d'anniversaire, super content. des inattendus.. ! 

thank you for all your birthday wishes.​​​​​ ! 

mais toujours, 

"Buenos días desde España.🇪🇸🇪🇸 Toda nuestra familia te deseamos un MUY feliz cumpleaños y un gran abrazo a ese AMIGO👏 que siempre siempre está ahí.

FELICIDADES
 

!!!!!⭐📯🇪🇸🇪🇸

C'est délicieux de se sentir aimé !  si tu savais.... 

Philippe  qui ne regrette rien. merci à tous nos moines et ceux de Clear Creek . Sans eux on aurait tout largué depuis longtemps. 

 

 

Jonathan Pilatz

 

(14 Jahre)

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Rédigé par Philippe

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Publié le 10 Octobre 2021

 

 

 

 

n'est plus là Ben, mon organiste préféré ..! 

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 10 Octobre 2021

 

 

 les petits reviennent, un peu de poésie dans ce monde de fous! quel plaisir de les retrouver ! 

 

Né en 2007 à Moscou. Étudiant à l'école des arts pour enfants de Troitsk (classe d'Elena Stepanova) en 2012-2019. En tant que demi-finaliste du Concours international Astana Piano Passion, il a obtenu l'inscription à l'École centrale de musique du Conservatoire de Moscou et a commencé sa formation en 2019 auprès de Vasily Ermakov. Nikolay est lauréat du 19e Concours international de télévision Casse-Noisette (« Casse-Noisette en bronze ») et du 20e Concours-festival international Musique sans limites en Lituanie (2020, Grand Prix de la performance solo, Grand Prix de la performance en concert). Il a été membre de la New Names Foundation.

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Rédigé par Philippe

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Publié le 10 Octobre 2021

 

 

j'ai prié aussi pour lui,

sont tellement attachants, ça a été bien dur le covid en Russie. 

j'aime beaucoup, un rescapé !

Congratulations and good lück 

Ph . 

 

Talon  SMITH 

 

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 9 Octobre 2021

 

 

 

11 Octobre 1962 

 

 

" Au bord des fleuves de Babylone, nous étions assis et nous pleurions en songeant, exilés, à notre ville sainte. " 

 

psaume 136  - offertoire - 

Dans l'épître d'aujourd'hui, saint Paul nous surprend une fois de plus, nous ouvrant une de ces vérités étonnamment belles - totalement incompréhensibles au monde - à savoir qu'au milieu des maux et des souffrances, l'âme vraiment chrétienne n'a aucune raison de se décourager.

 Au contraire, là même, quand les choses vont mal, vraiment mal, nous devons chanter des psaumes, faisant mélodie dans nos cœurs au Seigneur, rendant toujours grâces pour toutes choses (Cf. Ep 5,15-21). Sans la foi, ce n'est pas possible. Mais avec la foi tout est possible. La vérité fondamentale sur laquelle repose cette attitude est que nous avons en nous le pouvoir même de la Divinité. Tout-Puissant est Dieu, et quiconque met sa foi et sa confiance en Lui participe à cette toute-puissance. De plus, la bataille la plus décisive de la guerre est déjà gagnée. Jésus Notre Seigneur l'a gagné pour nous par sa passion et sa résurrection. Nous n'avons qu'à marcher sur ses traces.

L'Apôtre ne cache pas les dangers : Les jours sont mauvais. Les temps ont peu changé depuis.

Ceux-ci, comme ceux-ci, étaient mauvais, ce qui signifie que nous sommes assaillis de tous côtés par le mal qui s'efforce de nous faire trébucher et de nous tirer vers le bas. Marchez avec circonspection : non pas comme imprudent, mais comme sage.

Cette expression nous renvoie aux paroles du Seigneur qui nous a commandé d'être sages comme des serpents et simples comme des colombes (Mt 10,16).

Nous ne devons jamais penser que, parce que nous sommes avec Dieu, nous pouvons simplement dire ou faire n'importe quoi. Non, la circonspection est un des additifs à la vertu de prudence sans laquelle elle ne peut fonctionner correctement. Prendre les bonnes décisions implique de considérer tout ce qui nous entoure ; c'est aussi prévoir, autant que possible, l'avenir.

Racheter le temps. 

Mais à l'âme chrétienne est également commandée de racheter le temps. Qu'est-ce que « racheter le temps » ?

Nous avons tous perdu tellement de temps dans nos vies, les plus grandes pertes étant dans les domaines du péché et autres sottises.

Comme nous le dit le Psaume 13, ceux qui vivent comme s'il n'y avait pas de Dieu sont parfaitement inutiles. Et ainsi, chaque fois que nous avons péché dans le passé, nous avons perdu un temps précieux. La bonne nouvelle est qu'il peut être racheté par la grâce de Dieu.

Oui, la grâce de Dieu est toute-puissante, c'est-à-dire qu'elle peut restaurer ce qui a été perdu, réparer ce qui a été brisé. L'Amour Divin est si puissant qu'en un instant, il peut compenser une vie de péché et de brisement.

L'apôtre insiste également sur le fait que nous devons toujours rendre grâce pour toutes choses. Une autre expression étonnante, en ce sens qu'il y a beaucoup de choses que nous considérons spontanément comme des cadeaux pour lesquels nous devons être reconnaissants, il y en a aussi beaucoup d'autres pour lesquelles rendre grâce serait une réaction impensable.

Mais st Paul est clair : rendez toujours grâces pour toutes choses. Que peut-il vouloir dire par toutes choses sinon toutes choses, y compris les événements malheureux, difficiles, désagréables et même injustes de la vie ? Cette attitude est vraiment la clé pour mener une vie pleinement chrétienne dans ce monde de péché et d'injustice.

Il n'y a aucune occasion, aucune situation, aucun événement où nous soyons dispensés de rendre grâce à Dieu et de Le chanter dans nos cœurs. C'est bien une rééducation complète que nous devons subir pour voir les choses à la lumière de Dieu et de son éternité.

C'est elle qui transforme notre regard sur la vie et nous permet d'aborder les dures réalités avec sérénité.

Ces dures réalités sont nombreuses aujourd'hui et elles semblent augmenter presque à chaque heure qui passe. Elles touchent à nos libertés les plus fondamentales, non seulement religieuses mais même humaines : le droit fondamental de prendre des décisions médicales en connaissance de cause sans pression ou coercition indues des autorités civiles et religieuses et sans risque de perdre son emploi ; le droit de libre association et de circulation dans son propre pays ; le droit de ne pas être traqué et surveillé comme des criminels ; le droit d'adorer et d'accéder aux églises et aux sacrements à tout moment sans risque de les voir mêlés à des rituels païens douteux ; le droit de ne pas être séparé de ses concitoyens et de ses concitoyens chrétiens en raison de décisions médicales prises en conscience et conformément au droit international, et la liste pourrait s'allonger.

Alors que nous nous efforçons de résister et de surmonter par l'action juridique et politique ces injustices croissantes, nous avons le devoir à tout moment de rendre grâce au Seigneur de nous avoir permis de nous trouver au milieu de ce qui pourrait très bien s'avérer être le plus grave péril. à la civilisation jamais vue. Il est certain, sans l'ombre d'un doute, que nous nous trouvons au bord du précipice. Nous laisserons-nous précipiter dans cet abîme ?

L'avons-nous déjà fait ? Le temps nous le dira, et il ne faudra pas longtemps avant que nous le sachions avec certitude.

Une chose est sûre, au milieu de tout cela, nous devons constamment louer Dieu et chanter des psaumes à sa gloire. Quelle pensée fascinante, qui change les perspectives et nous aide à comprendre de l'intérieur la joie qu'ont eue les martyrs d'aller dans leurs prisons et de mourir.

Tout au long du mois d'octobre, aux Matines, nous lisons l'histoire des Saints Maccabées.

Ces braves luttaient contre l'oppression grecque qui les avait privés de leurs cérémonies sacrées. Ils auraient pu se plier à des réglementations nouvelles et injustes, ils auraient pu faire semblant d'attendre des jours meilleurs. Mais ils savaient qu'ils luttaient non seulement pour les droits personnels, mais pour l'existence même de leur peuple et de leur postérité.

En effet, une pensée salutaire dont nous devons tous nous souvenir : lorsqu'un certain droit inaliénable est en jeu, l'absence de résistance à l'oppression n'est pas un acte de vertu mais un acte de lâcheté, car ces droits fondamentaux ne sont pas à nous de marchander. Si nous ne les défendons pas, ils seront perdus et les générations futures nous mépriseront pour avoir troqué ce qui ne nous appartenait pas. À la fin de son discours de bataille à ses compatriotes, Judas Maccabeus a dit ainsi : Ceignez-vous, et soyez des hommes vaillants… car il vaut mieux pour nous mourir au combat que de voir les maux de notre nation et du lieu saint : néanmoins, comme ce sera la volonté de Dieu dans le ciel, qu'il en soit ainsi (1 Macc 3:58-60).

Ces derniers mots nous incitent à nous arrêter et à réfléchir : Néanmoins, comme ce sera la volonté de Dieu dans le ciel, qu'il en soit ainsi. En d'autres termes, peu importe ce qui nous arrive.

Dieu n'exige pas le succès, mais la fidélité.

Et nombreux sont ceux dans l'histoire de l'Église qui ont échoué aux yeux du monde et même de l'Église. Mais Dieu et son éternité les connaissent bien, et ils brilleront comme des étoiles au firmament pour les siècles à venir.

Peut-être que dans notre lutte pour la justice et la vérité, nous nous retrouverons privés de liberté ou envoyés en exil. Ce ne serait pas la première fois. Tel était le sort du Sauveur lui-même, des apôtres et des saints martyrs. Et nous savons que nous avons souvent mérité de tels traitements, sinon pour notre défense de la vérité, du moins pour nos péchés passés.

Ensuite, nous devons imiter ces Juifs qui ont été emmenés en captivité à Babylone, dont une partie du chant de louange nous est donnée dans l'introït d'aujourd'hui.

"Béni sois-tu, ô Seigneur, le Dieu de nos pères;

Tous les châtiments qui nous ont frappés sont justes, car nous avons péché contre vous et désobéi à vos commandements..

Car selon la vérité et le jugement, tu nous as fait venir toutes ces choses pour notre péché… Tout ce que tu nous as fait, tu l'as fait avec un vrai jugement… Ne nous enlève pas ta miséricorde (Dan 3:26 et sq).

Quoi que l'avenir nous réserve, mes chers amis, obéissons au commandement de l'Apôtre, chantons Dieu dans nos cœurs à tout moment. Disons au Seigneur, comme nous venons de chanter dans le verset alléluia : Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt : je chanterai et je vous louerai, Dieu qui êtes  ma Gloire.

Et n'oublions jamais l'appel pressant de Notre-Dame à Fatima : Priez le Rosaire chaque jour. Priez-le avec la foi du centurion dans l'Évangile d'aujourd'hui. Il crut à la parole de Jésus et sa foi obtint le miracle.

Croyons donc que nos prières peuvent sauver le monde, même en cette heure tardive. A Fatima, Notre-Dame a dit que la victoire viendrait tard, très tard. Mais son Cœur Immaculé triomphera. Puissions-nous ne jamais échouer à notre poste.

Amen.

nd priory. 

 

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 9 Octobre 2021

 

 

Nikita Davydov, violin

Timur Khaliullin, organ ..

super Nikita !

 

 

 

 

 

heureusement on a encore nos moines, le silence monastique il suffit d'y rentrer par un mouvement tout simple, si facile, il suffit de l'apprivoiser. 

quel monde, tout le reste n'est que bruit. Je n'ai même  pas envie de les écouter , 

à vous dégoûter de la religion (...et des tradistes.) , en général les tradistes ont besoin de bruit (médiatique) 

on a que ce qu'on mérite tiens.

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 8 Octobre 2021

 

 

 

+ NOTRE-DAME DU ROSAIRE

Homélie du Très Révérend Père Dom Jean PATEAU

Abbé de Notre-Dame de Fontgombault

(Fontgombault, le 7 octobre 2021)

 

Chers Frères et Sœurs, Mes très chers Fils,

"Fiat mihi secundum verbum tuum"

Qu’il soit fait de moi selon ta parole Lc 1,38

 

La richesse de la Fête du Très Saint Rosaire déployée tant dans les

textes de la Messe qu’à travers ceux de l’office conduit à considérer l’ensemble des mystères de la vie du Seigneur dans les yeux et dans le cœur de Marie.

Pie XII écrivait le 7 août 1947 aux membres d’un congrès qui s’est déroulé à Paris et à Lisieux du 23 au 30 septembre suivant à l’occasion du cinquantenaire de la mort de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus :

Tandis que dans l’ordre naturel, l’enfant, en grandissant, doit apprendre à se suffire, dans l’ordre de la grâce, l’enfant de Dieu en grandissant comprend de mieux en mieux, qu’il ne pourra jamais se suffire à lui-même qu’il doit vivre dans une docilité et une dépendance supérieure.

Quel homme pourrait oublier que si Marie a enfanté sans douleur Jésus en l’étable de Bethléem, la Vierge toute douloureuse nous a tous reçus comme ses enfants et nous a enfantés au pied de la Croix : « Femme, voici ton fils... Voici ta Mère. » (Jn 19,26-27)

L’évangéliste Jean à qui s’adressait les paroles de Jésus ajoute en conséquence : « Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. »

Contrairement à l’ordre de la nature où l’enfant à mesure qu’il grandit s’éloigne de ses parents, si de par la volonté de Jésus nous avons reçu Marie pour Mère, il nous revient d’accueillir toujours plus cette maternité, de demeurer ses enfants, de la prendre chez nous. Ce faisant, un chemin sûr s’ouvre pour avancer vers le Seigneur. Marie ne peut enseigner autre chose que ce qu’elle a elle-même vécu. Celui qui suit le chemin qu’elle indique, assurément prend la route du Ciel et y parviendra.

En ce sens, le choix de l’Église de retenir comme péricope évangélique pour cette fête du Saint Rosaire l’événement de l’Annonciation n’est pas anodin. Appelés à méditer les mystères de la vie de Jésus à travers les yeux et dans le cœur de Marie, reconnaissons que pour Marie tout prend sa source dans la conclusion apportée par la Vierge aux paroles de l’ange : « Voici la servante du Seigneur ; qu’il soit fait de moi selon ta parole. »

Saint Jean de la Croix avait l’habitude d’adresser de courts billets à ceux qu’il accompagnait afin de les guider sur les chemins spirituels. Voici ce qu’il écrivait sur l’un d’eux : « Le Père n’a dit qu’une parole : ce fut son Fils. Et dans un silence éternel il la dit toujours : l’âme doit l’écouter en silence. » (Maxime 147)

Ce qui a trait à la génération éternelle du Verbe dans la bouche du Père pourrait se transposer aussi en la bouche de Marie pour ce qui est de la naissance du Verbe selon la nature humaine et dans le temps : « Marie n’a dit qu’une parole « Qu’il soit fait de moi selon ta parole » ; et cette parole a été féconde. Et cette parole elle la dit toujours et l’âme de celui qui veut demeurer à l’école de Marie doit l’écouter en silence sans jamais se lasser de l’écouter à nouveau. » La vie de Marie n’est que l’éclosion d’une unique parole.

Mais comment Marie en est-elle venue à prononcer cette parole ?

Tout commence par la visite d’un ange : « Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. » (Lc 1,28) Cette visite inattendue a de quoi troubler l’humble Vierge qui ne comprend pas une telle salutation. Après l’avoir rassurée, l’ange lui confirme sa première salutation : le Seigneur est avec elle ; elle a trouvé grâce auprès de Dieu.

Dans un second temps, l’ange explicite ce que signifie cette grâce, cette beauté particulière de Marie en raison du choix, du regard divin qui s’est posé sur elle : Elle va concevoir un fils.

Une demande lui est faite : elle lui donnera le nom de Jésus c’est-à-dire Dieu sauve. Cette demande est tout un programme : comment une mère serait-elle étrangère à l’œuvre de son fils ?

Quant à ce que sera cet enfant, l’ange le révèle : son nom est Fils du Très-Haut. Il recevra le trône de David pour un règne qui n’aura pas de fin.

Marie répond sur un plan tout humain, qu’elle ne connaît point d’homme. Mais l’Esprit-Saint viendra sur elle et la puissance du Très-Haut la prendra sous son ombre. La maternité d’Élisabeth, la stérile, confirmera cette annonce.

L’ange ajoute : « Aucune parole n'est impuissante quand elle est de Dieu. »

Tout est dit du côté de Dieu : Marie a été choisie pour une maternité unique, celle du Fils du Très-Haut, celle du Messie.

Bien plus que d’acquiescer à une conception miraculeuse, il lui est demandé à travers le nom qu’elle doit donner à l’enfant  d’acquiescer à la totalité du mystère du Christ. Elle ne sera pas seulement la mère d’un enfant, elle sera la mère du Sauveur.

Par un acte de foi fait au nom de l’humanité, Marie répond en écho à la parole de l’ange : « Qu’il soit fait de moi selon ta parole, » cette parole toute puissante qui vient de Dieu.

Parce que Marie est toute à Dieu, Dieu en elle fait de grandes choses. A travers elle, comme au jour de la première création, mais de façon plus belle puisque Marie est créature raisonnable, Dieu dit et les choses sont. Puissions-nous l’imiter !

En ce jour où bien des souvenirs nous ramènent dix ans en arrière, écoutons les mots prononcés par le Père Abbé Édouard au jour de sa propre bénédiction abbatiale le 7 octobre 1953 :

Majestueusement assise, deux anges derrière la tête, Notre Seigneur sur ses genoux la main levée pour bénir, pendant qu’Elle, dans un geste de souverain respect, soutient de la sienne le bras de son Fils comme pour provoquer ou s’associer à sa bénédiction, la Vierge Immaculée, la glorieuse reine du Ciel, la Reine du Rosaire, restée fidèle à son sanctuaire n’a pas cessé de le garder dans sa jeune splendeur et de chanter avec Lui son cantique de simplicité... J’aime y voir... comme une invitation à lui laisser faire de ce monastère dédié depuis toujours à sa glorieuse Assomption... un joyeux foyer de vie mariale, un paradis d’enfance spirituelle, de simplicité dans la liberté des enfants de Dieu, une source jaillissante d’eau vive et intarissable, une éternelle fontaine d’amour, Fons Amoris, donec dies elucescat, jusquà ce que paraisse le jour.

 

A l’école de nos Pères Abbés du Ciel, demeurons tels de petits enfants, les fils dociles et aimants de notre Vierge et Mère.

Amen.

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 7 Octobre 2021

Rédigé par Philippe

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