Publié le 19 Avril 2022

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Publié le 18 Avril 2022

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Publié le 17 Avril 2022

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié le 17 Avril 2022

 

 

 

+ JOUR DE PÂQUES

Homélie du Très Révérend Père dom Jean PATEAU Abbé de Notre-Dame de Fontgombault

(Fontgombault, le 17 avril 2022)

 

Jesum quæritis Nazarenum, crucifixum. Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié.

(Mc 16,6)

Chers Frères et Sœurs, Mes très chers Fils,

Que de chemin parcouru depuis le dimanche des Rameaux !

Les machinations de ceux qui, faute de trouver des témoins véridiques, se sont satisfaits de menteurs, ont pu nous révolter. L’un des Douze a préféré à l’amour de son maître l’amour de l’argent et l’a livré pour 30 pièces d’argent. Depuis le jardin de l’Agonie, nous avons suivi le Seigneur dans les ruelles de Jérusalem, exhibé à la satisfaction des grands, et finalement abandonné par le faible Pilate au supplice de la croix en réponse aux cris de la foule.  Le cœur du mauvais est plein de détours et d’inquiétude. Ces heures en témoignent. Le cœur du simple est ouvert à la paix. Telle est cette paix que le Seigneur vient apporter ce matin à ses disciples, qu’il vient aussi nous apporter, et qu’il veut offrir au monde et en particulier aux habitants de la chère terre d’Ukraine.

Mais comment recevoir cette paix en plénitude ? Mettons-nous à l’école des disciples. Si le chemin de l’Agonie a été long pour Jésus, n’a-t-il pas paru plus long pour eux ? Celui qu’ils aimaient a été traîné de tribunal en tribunal, battu par les soldats, moqué par la foule. En ce matin du troisième jour demeure en eux le souvenir de leurs trahisons ; celle de Judas, qui désormais a rendu ses comptes à Dieu ; celle de Pierre, chef humilié d’un groupe de disciples désorientés et qui se cachent ; tous, en ce matin, devaient ressentir une honte plus ou moins profonde en considérant leurs comportements. Les cœurs n’étaient pas en paix. Ils étaient tourmentés. Les femmes non plus n’échappent pas à cette inquiétude. Elles avaient un dernier devoir à accomplir auprès du corps du Seigneur. Comment allaient-elles rouler la pierre qui leur interdisait l’accès auprès du corps ? Les soldats les laisseraient-ils passer ? Bien des questions, bien des problèmes qui ne pèseront pas lourds devant le plan de Dieu. L’évangile selon saint Matthieu, entendu cette nuit, nous a proposé le récit le plus détaillé de la course des saintes femmes. Alors qu’elles s’approchent du tombeau, un violent tremblement de terre ébranle la pierre qui fermait l’ouverture. Un ange descendu du ciel roule la pierre et demeure assis dessus. Les gardes près du tombeau qui représentaient le pouvoir des Juifs sur le corps du Christ, sont renversés, terrifiés, à terre. L’ange, au vêtement blanc comme neige, s’adresse aux femmes : « Ne soyez pas effrayées. » Comment ne l’auraient- elles pas été ? Lorsque que le ciel s’invite à visiter la terre et que les éléments se déchaînent, la peur envahit naturellement le cœur de l’homme : peur devant le mystère qui prend consistance comme au jour de l’Annonciation, peur aussi de la misère humaine confrontée à la sainteté de Dieu.

La parole de l’Ange se fait alors consolante : « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. » (Mt 28,5).

Voilà bien la seule condition pour recevoir une parole consolante de Dieu. Ces mots sont comme le condensé du message de l’évangile. Le plus grand pécheur reçoit consolation, pourvu qu’il cherche vraiment Dieu, qu’il cherche le Christ. Dans l’encyclique Dominum et Vivificantem, saint Jean-Paul II a réfléchi sur l’essence du péché

. Pour le pape polonais, le péché apparaît comme « le refus, ou au moins l'éloignement, de la vérité contenue dans la Parole de Dieu qui crée le monde. » (n°33)

Or cette Parole créatrice est le Verbe de Dieu lui-même ; messager de l’amour de Dieu, Père, Créateur du ciel et de la terre. Dans des lignes particulièrement fortes, le Pape enseignait : ...Nous nous trouvons ici au centre même de ce que l’on pourrait appeler l’« anti-Verbe », c’est-à-dire l’« antivérité ». Ainsi se trouve faussée la vérité de l’homme, à savoir : ce qu’est l’homme et quelles sont les limites infranchissables de son être et de sa liberté. Cette « antivérité » est possible car, en même temps, est complètement « faussée » la vérité sur ce qu’est Dieu. Le Dieu Créateur est mis en suspicion, et même en accusation, dans la conscience de la créature. Pour la première fois dans l’histoire de l’homme apparaît dans sa perversité le «génie du soupçon». (ibid. n°37) Rendu à ce point, l’homme ne peut voir en Dieu qu’« une limitation pour lui-même, et non la source de sa liberté et la plénitude du bien. » Portant alors son regard sur l’état de la société, le SaintPère concluait : L’idéologie de la « mort de Dieu » menace plutôt l’homme, comme le souligne Vatican II lorsque, se livrant à l'analyse de la question de l’« autonomie des réalités terrestres », il écrit: « La créature sans Créateur s’évanouit... Et même, l’oubli de Dieu rend opaque la créature elle-même. » (Gaudium et spes, n. 36). L’idéologie de la « mort de Dieu » montre aisément par ses effets, qu’elle est, sur le plan théorique comme sur le plan pratique, l’idéologie de la « mort de l'homme ». (ibid. n°38) Telle n’est pas la démarche des saintes femmes. Elles vont au tombeau pour rendre au corps d’un mort les derniers devoirs, mais demeurent pourtant ouvertes à la vie. L’Ange va les éclairer et leur confier une mission.

Nul en effet ne reçoit la lumière pour lui-même, mais bien pour la faire rayonner et la transmettre : Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? leur dit-il.

Il est ressuscité : il n’est pas ici. Voici l’endroit où on l’avait déposé. Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : “ Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit. ” (Mc 16,6-7).

Pour les saintes femmes, pour les disciples, pour nous aussi, l’improbable s’est réalisé.

Le Christ mort est ressuscité, il est vivant. Notre chemin n’est pourtant pas achevé. Les apôtres ont été invités à se rendre en Galilée, pays paisible et idyllique qui leur rappelle le temps des premiers appels, le temps des échanges simples et libres avec le Maître. En ce matin de Pâques, le Seigneur nous appelle nous aussi à gagner notre Galilée, à nous rappeler la première visite du Seigneur au jour de notre baptême, à mettre tout en œuvre pour renouveler notre cœur à cœur avec le Seigneur.

En ce matin de Pâques, écoutons l’Ange de la Résurrection nous demander : Qui cherches-tu ? Qui cherches-tu vraiment ? Désires-tu recevoir la paix qui vient du ciel ? Que Marie notre Mère, celle qui a toujours cru, nous conduise au Christ ressuscité, vraiment ressuscité.

Regina cæli lætare, Amen, Alléluia.

 

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Publié le 17 Avril 2022

 

 

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VIGILE DE PÂQUES

Homélie du Très Révérend Père Dom Jean PATEAU

Abbé de Notre-Dame de Fontgombault

(Fontgombault, le 17 avril 2022)

 

 

Chers Frères et Sœurs, Mes très chers Fils,

De façon inaccoutumée et abrupte, alors que le célébrant en chape violette porte encore les vêtements aux couleurs de la pénitence, la grande et sainte Vigile pascale s’ouvre par une oraison prononcée sur le feu nouveau :

Dieu, qui, par votre Fils qui est la pierre d’angle, avez apporté à vos fidèles le feu de votre splendeur ; sanctifiez ce feu nouveau tiré de la pierre pour notre usage ; et accordez-nous durant ces fêtes pascales d’être enflammés d’un si grand désir du ciel, que nous puissions parvenir l’âme pure aux fêtes de l’éternelle lumière.

Vivre en vérité le mystère pascal, c’est vivre un « passage » ; le passage de la mort à une vie en cohérence avec la foi que nous professons ; le passage d’une vie de foi toujours trop superficielle à une vie plus profonde de communion avec le Seigneur.

Mais pour vivre en vérité, il faut désirer. Celui qui ne désire pas, au mieux campe sur place, au pire, il recule. L’Église est donc fort lucide quand elle nous fait implorer de Dieu un cœur brûlant de désir. Déjà saint Benoît, au début du carême, avait invité ses frères « à attendre la sainte Pâque avec l’allégresse d’un désir tout spirituel. » (Règle de saint Benoît, c.49, De l’observance du Carême).

Il serait d’ailleurs bien pusillanime de n’espérer ce feu intérieur que durant les fêtes pascales. S’il est un lieu où il faut voir grand et ne pas ménager sa peine, s’il est un défi qu’il ne faut pas manquer, c’est bien celui de la rencontre face à face avec le Seigneur au jour de notre ultime passage, et qui sera pour tous, comme nous l’espérons, l’aube de la vraie vie, la vie qui n’aura pas de fin, la vie éternelle. Cette vie éternelle, saint Benoît recommande aussi à ses moines de la désirer de toute l'ardeur de leur âme (Cf. ibid., c.4, 46e instrument des bonnes œuvres).

Par la célébration du mystère pascal, nous communions à la mort et la résurrection du Christ. Le Christ, obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la Croix, répand sur tout homme de bonne volonté l’eau qui lave et qui purifie, comme saint Paul l’enseigne aux Romains :

Si, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute- puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts. Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne (Rm 6,4-5).

Durant le temps de la Passion, nous avons cheminé aux accents du Vexilla Regis :

Aujourd’hui du grand Roi l’ étendard va marchant, Où l’Auteur de la chair vient sa chair attachant. Aujourd’hui de la Croix resplendit le mystère,
Où Dieu souffre la mort aux mortels salutaire.

Je te salue, ô Croix, seul espoir des vivants !
En ces jours douloureux de larmes s’ abreuvant, Augmente aux cœurs des bons l’immortelle justice, Et pardonne aux pécheurs leur mortelle malice...

L’étendard du Roi vainqueur s’avance encore. Qu’adviendrait- il s’il n’était pas suivi ? La Croix se dresse au sommet du Calvaire, le Christ Ressuscité s’élève triomphant du tombeau... Qui se prosternera devant lui et devant sa croix ?

Pour beaucoup d’hommes et de femmes, Dieu est devenu l’étranger. Seuls quelques souvenirs d’un passé lointain occupent les recoins d’un cœur qui demeure assoiffé. Le pressentiment de le rencontrer un jour face à face ne les effleure pourtant plus. Dieu est absent de leur présent, et ce présent qui reçoit sa noblesse de sa présence est devenu profondément désespérant. Sans lui, la vie n’a plus de sens.

L’Église en cette sainte nuit nous rappelle à l’urgence de préparer notre propre rencontre. L’histoire de l’humanité, l’histoire aussi de chacune de nos vies, sont appelées à rencontrer le Christ vainqueur de la mort et du tombeau. Nous le chanterons demain : « La mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux. Le Maître de la vie mourut : vivant, il règne. » (Séquence de Pâques : Victimae paschali).

Le Christ est vivant. Il règne. Telle est la clameur de victoire qui retentit. Elle ne se taira plus désormais. Les temps les plus sombres de l’histoire de l’humanité, de l’histoire aussi de nos vies, vibrent de son écho. Le présent du Dieu vainqueur vient à notre rencontre. Il est vivant. Il règne.

Au cœur du chaos primordial, la parole de Dieu a été prononcée : « Que la lumière soit. Et la lumière fut » (Gn 1,3). A nouveau, le jour de notre baptême, Dieu a prononcé sur notre vie une parole. Enfants d’une nature rebelle, nous portions le nom de fils de colère. Dieu nous a offert la réconciliation.

Aujourd’hui encore, Dieu veut faire briller sa lumière, lui donner une intensité plus vive et nous renouveler dans la foi. Ce que Dieu a créé sans nous, il veut le recréer avec nous. Si la parole de nos parents auprès des fonts baptismaux a demandé pour nous la grâce de la foi, il nous revient de demeurer fidèle à la parole de nos aïeux. Aujourd’hui en renouvelant les promesses de notre baptême, nous nous sommes placés derrière l’étendard du Christ pour rajeunir en chacun de nos cœurs un dialogue d’amour.

La parole de Dieu ne s’est pas épuisée. Dieu a encore beaucoup à nous dire, beaucoup à nous apprendre, pourvu que nous lui laissions la parole. L’élan si petit, si ténu, d’un être si faible, si pauvre, un murmure né au plus secret du cœur humain déchaînera des flots d’amour divin qui bousculeront, renverseront, purifieront. La sécheresse des cœurs rabougris s’évanouira au torrent du mystère.

Aujourd’hui s’avance le Roi de gloire, le Vainqueur du tombeau. Il s’avance vers son Père. Il s’avance vers les hommes, posant son regard sur chacune de nos vies. Auprès du tombeau de Lazare, le Seigneur s’est écrié : « Lazare, viens dehors. »

En cette nuit, le Christ nous invite à quitter nos propres tombeaux ; ceux que nous nous sommes construits et où nous avons l’illusion d’être bien, ceux qui nous oppriment et dont nous voudrions être débarrassés. Quels qu’ils soient, ils sont notre prison. Mourons à nos tombeaux pour ressusciter au Christ.

Aujourd’hui s’avance le Roi de Gloire vers sa Mère. Cette Mère qui, au soir du cruel vendredi, était toute douloureuse ; cette Mère à qui l’espérance n’a jamais manqué ; cette Mère qui se réjouit et qui prie pour nous. Qu’elle nous obtienne des cœurs enflammés de célestes désirs.

Regina cæli, laetare. Amen, Alléluia.

 

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