Publié le 20 Février 2010






Écoutez-nous, Seigneur, et ayez pitié de nous, car nous avons péché contre Vous.

 

Vers Vous, souverain Roi, Rédempteur de tous les hommes,

nous élevons nos yeux pleins de larmes.

Écoutez, o Christ, nos prières suppliantes !

 

Droite du Père, pierre angulaire,

voie du salut, porte du ciel,

Lavez les souillures de notre péché.

 

Nous prions, ô Dieu, Votre Majesté ;

que Vos oreilles saintes entendent nos gémissements ;

Dans Votre bonté, pardonnez-nous de nos crimes.

 

 

Nous Vous avouons les fautes commises ;

d’un cœur contrit nous Vous dévoilons nos péchés ;

Ô Rédempteur, que Votre clémence pardonne.

 

 

Arrêté innocent et emmené sans résistance,

Vous avez été condamné pour les pécheurs par de faux témoins ;

Ô Christ, conservez ceux que Vous avez rachetés.

 

 


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Rédigé par philippe

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Publié le 19 Février 2010



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ALORS JÉSUS FUT EMMENÉ PAR L'ESPRIT DANS LE DÉSERT POUR ÊTRE TENTÉ PAR LE DÉMON



« Alors » : qu'est-ce à dire ? c'est-à-dire, après la descente du Saint-Esprit sur Jésus, après que cette voix divine se fut fait entendre du ciel : " C'est là mon fils bien-aimé « dans lequel j'ai mis toute mon affection. »

 

Qui n'admirera, mes frères, que l'Esprit de Dieu ait conduit Jésus-Christ dans le désert, afin d'y être tenté par le démon ? Car c'est le Saint-Esprit lui-même qui l'y a conduit. Comme Jésus-Christ était venu au monde pour nous servir de modèle, et avait résolu pour cela de tout faire et de tout souffrir, il veut bien se laisser aussi conduire dans le désert, et lutter contre le démon ; afin que les nouveaux baptisés se voyant pressés de quelques grandes tentations après le baptême, n'entrent point dans le trouble et le découragement, comme s'il leur était arrivé quelque chose contre leur attente, mais qu'ils souffrent cette épreuve avec constance, comme une suite nécessaire de la profession qu'ils ont embrassée.

 

Vous avez reçu des armes, non pour demeurer dans un lâche repos, mais pour combattre.

 

Si Dieu n'arrête point les tentations dont vous êtes attaqués, il le fait pour plusieurs raisons qui vous sont avantageuses.

 

Car premièrement il veut que vous reconnaissiez par expérience que vous êtes devenu plus fort. Il veut encore que vous conserviez la modestie, et que la grandeur des grâces reçues ne vous enfle pas d'orgueil, vous qui êtes encore exposés à l'épreuve des tentations. Dieu permet aussi que vous soyez tentés; afin que le démon qui doute toujours si c'est sincèrement que vous avez renoncé à lui, s'assure par votre patience que ce renoncement est véritable.

 

De plus le dessein de Dieu est que votre âme se fortifie par la tentation, et qu'elle devienne aussi plus ferme que le fer. Enfin Dieu permet que l'ennemi vous attaque, afin que vous conceviez par là combien est grand et précieux le trésor qui vous a été confié. Car le démon ne vous attaquerait point avec tant de violence, s'il ne vous voyait élevés en un état plus glorieux que vous n'étiez auparavant. C'est ce qui l'irrita autrefois contre Adam, lorsqu'il le vit dans une si grande gloire. C'est encore ce qui l'irrita contre Job de voir que Dieu même lui donnait tant de louanges.

 

Mais d'où vient donc, me direz-vous, que Jésus-Christ nous a dit : " Priez afin que vous n'entriez point dans la tentation ? » (Matth. xxvi, 30.)

 

Je vous réponds que cette parole s'accorde parfaitement avec ce que nous disons puisqu'il est marqué dans notre Evangile que Jésus-Christ n'alla pas de lui-même dans le désert, mais qu'il y fut conduit par l'Esprit. Ce qui nous montre admirablement que nous ne devons pas nous jeter de nous-mêmes dans les tentations, mais seulement les souffrir avec courage, lorsqu'elles nous arrivent.

 

Et remarquez, je vous prie, où le Saint-Esprit mène le Sauveur. Ce n'est point dans une ville, ni dans une place publique, mais dans le désert. Comme il voulait attirer le démon à ce combat, il ne lui en donne pas seulement l'occasion par la faim et par le jeûne ; mais encore par la solitude.

 

Car le démon attaque bien davantage les hommes lorsqu'il les voit seuls et séparés de tous les autres.

 

Ce fut ainsi qu'il attaqua Eve autrefois, lorsqu'il la vit seule et séparée d'Adam. Quand il nous voit unis avec d'autres, il n'a pas la même hardiesse. Et c'est pour cette raison que nous devons nous trouver le plus souvent que nous pouvons dans la compagnie des gens de bien, afin de n'être pas si exposés aux attaques de notre ennemi.

 

Ainsi le diable va trouver Jésus-Christ dans le fond d'un désert inaccessible, ce que saint Marc fait assez voir lorsqu'il dit : « Qu'il était « avec les bêtes. » (Marc, 1, 13.) Et considérez avec quelle malice il l'attaque, et comme il sait prendre son temps.

 

Il le tente non durant son jeûne, mais lorsqu'il est ensuite pressé de la faim ; afin que nous apprenions quel grand bien c'est que le jeûne;

 

que c'est l'arme la plus forte que nous ayons pour combattre le démon, et qu'après le baptême un chrétien ne doit plus s'adonner à la bonne chère, aux délices des festins, mais aux jeûnes et à l'abstinence.

 

C'est pour cela que Jésus-Christ jeûne; non qu'il eût aucun besoin de jeûner, mais pour nous instruire de notre devoir. Comme les péchés que nous avions commis avant le baptême avaient pour cause l'intempérance dont nous étions les esclaves, Jésus-Christ nous commande de jeûner après le baptême. Et il fait en cela comme un sage médecin, qui, après avoir guéri un malade, lui ordonne de s'abstenir de ce qui lui avait causé son mal.

 

Considérez, je vous prie, combien l'intempérance a produit de maux. C'est elle qui a chassé Adam du Paradis; qui a répandu sur la terre les eaux du déluge, et qui a fait tomber sur Sodome les foudres du ciel. Si ce fut le péché de luxure qui, dans ces deux derniers exemples, attira directement la punition, l'intempérance néanmoins en fut la racine, selon qu'Ezéchiel le remarque par ces paroles : " Le péché de Sodome a été l'orgueil, l'abondance de pain, et les délices de la table. » Ainsi les Juifs sont tombés souvent dans les plus grands crimes par l'amour du vin et de la bonne chère.

 

 C'est pour cette raison que Jésus-Christ jeûne quarante jours, pour nous apprendre à chercher dans l'abstinence les remèdes de notre salut.

 

Il ne jeûne pas plus de quarante jours, de peur que l'excès du miracle n'empêchât de croire à la vérité de l'incarnation. Car Moïse et Elie soutenus de la force de Dieu ont jeûné aussi quarante jours. Mais si le jeûne du Seigneur eût été plus long, plusieurs auraient pu douter qu'il eût véritablement pris notre chair.

 

" Et ayant jeûné quarante jours et quarante a nuits, il eut faim ensuite . »

 

Jésus-Christ souffre la faim pour donner sujet au démon de le tenter : il lutte le premier, pour apprendre aux autres la manière de surmonter et de vaincre l'ennemi.

 

C'est ce que les athlètes font . tous les jours, lorsqu'ils veulent instruire leurs disciples à surmonter leur adversaire. Ils combattent eux - mêmes en leur présence, afin qu'ils remarquent dans le mouvement de leurs corps, ce qu'ils doivent faire pour terrasser leur antagoniste.

 

C'est ainsi que Jésus-Christ se rend notre chef et notre modèle.

Il attire le démon au combat. Il lui fait remarquer la faim qu'il endure ; et il ne le rejette pas lorsqu'il approche : mais après qu'il s'est laissé attaquer, il le terrasse par trois diverses fois avec une facilité toute-puissante.

 

Mais de peur qu'en passant légèrement sur ces trois victoires, je ne vous prive d'une instruction très-importante, nous examinerons chaque tentation en particulier, et nous commencerons par la première. »

 

" Et le tentateur s'approchant de lui, lui « dit : Si vous êtes Fils de Dieu, dites que ces « pierres deviennent des pains . »

 

Cet Esprit de malice ayant entendu la voix du ciel, qui disait clairement ; « Voilà mon fils bien« aimé, » et les témoignages si illustres de saint Jean qui assuraient la même chose, se trouvait dans une étrange perplexité en voyant aussitôt après Jésus-Christ pressé de la faim. D'une part la voix du ciel lui persuadait que Jésus-Christ n'était pas un homme ; et de l'autre cette faim qu'il souffrait l'empêchait de croire qu'il fût Fils de Dieu.

 

C'est pourquoi dans ce doute et dans cette incertitude il parle à Jésus-Christ d'une manière qui témoignait assez l'agitation de ses pensées.

 

Autrefois pour tenter Eve et Adam il feignit ce qui n'était pas, pour savoir ce qui était; il suit encore ici la même conduite : et ne sachant pas au vrai le mystère ineffable de l'incarnation, il use d'un artifice qui lui paraît propre pour en découvrir le secret. « Si, » dit-il, « vous a êtes le Fils de Dieu, dites que ces pierres deviennent du pain. »

 

Il ne lui dit pas, " puisque vous avez faim : » mais " si vous êtes le « Fils de Dieu, » espérant le piquer de vainc gloire et le gagner par ces louanges. Il ne lui parle pas même du besoin de manger où il était, de peur qu'en le lui représentant il ne parut lui faire quelque reproche.

 

Ne comprenant pas la grandeur de cet abaissement si divin de Jésus-Christ, il s'imaginait que cet état lui était honteux. Il aime donc mieux le flatter avec adresse et ne lui représenter que sa grandeur et sa dignité. Que fait Jésus-Christ ? Il réprime cet orgueilleux, et pour montrer que l'état où il était n'était ni honteux ni indigne de sa sagesse, il découvre lui-même ce que le démon avait caché pour le flatter.

 

Mais Jésus lui répondit : II est écrit : " L'homme ne vit pas de pain seul, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu . »

 

Jésus-Christ ne rougit point de marquer par ces premières paroles la nécessité de manger, qui lui était commune avec tous les autres hommes. Mais considérez ici la malice et l'adresse du démon, par où il commence le combat, et comme il n'a pas oublié ses anciens artifices. Il avait déjà vaincu le premier homme par l'intempérance, il l'avait engagé ainsi dans une infinité de maux, et il voulait encore tendre ici le même piége pour y prendre Jésus-Christ.

 

Nous voyons plusieurs personnes insensées qui déclament contre la nécessité du manger, et qui la regardent comme la source de tous les maux. Mais Jésus-Christ nous fait bien voir aujourd'hui que cette nécessité même, quoique si violente , n'oblige jamais une personne vraiment vertueuse à rien faire qui soit indigne d'elle.

 

Car il a faim , et néanmoins il ne fait rien de ce que le démon lui suggère, pour nous apprendre que nous ne devons jamais rien croire de ce que nous conseille cet ennemi. Comme c'est par là qu'Adam a offensé Dieu, et violé sa loi ; Jésus-Christ nous fait voir ici qu'il ne faudrait pas écouter le démon, quand même il ne nous porterait point à désobéir à Dieu.

 

Mais que dis-je à désobéir à Dieu? L'exemple de Jésus - Christ vous fait voir que quand les démons vous diraient même quelque chose de véritable, vous ne devez point les croire. II fit taire les démons qui publiaient qu'il était le Fils de Dieu, saint Paul de même leur imposa silence un jour, quoique ce qu'ils publiaient alors fût très-véritable : il les méprise et les humilie surabondamment et pour mieux dissiper les piéges qu'ils nous pourraient tendre pour nous perdre, il les fait taire lors même qu'ils publiaient les dogmes salutaires de la vérité ; il leur ferme la bouche, et il ne leur permet pas de parler.

 

C'est pour la même raison que Jésus-Christ n'écoute rien ici de ce que le démon lui propose, mais il lui répond simplement: " L'homme ne vit pas de pain « seul, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ; » comme s'il eût dit : Dieu peut d'une seule parole remédier à la faim de l'homme et le nourrir. Et il cite un passage de l'Ancien Testament, afin de nous apprendre que ni la faim, ni la soif, ni aucune souffrance ne doivent jamais nous porter à nous séparer de Dieu.

 

 Que si quelqu'un dit que Jésus-Christ devait faire le miracle que le démon lui demandait, je lui demanderai pour quelle raison et pourquoi ?

 

Si le démon faisait cette demande, ce n'était pas qu'il voulût croire lui-même, mais c'était qu'il espérait convaincre Jésus-Christ d'incrédulité.

 

Ce n'est pas autrement qu'il trompa nos premiers parents, et qu'il fit voir leur infidélité envers Dieu. Il leur fit des promesses contraires aux affirmations de Dieu, les enfla de vaines espérances, les rendit infidèles , et leur fit perdre les grands biens dont ils jouissaient. Mais Jésus-Christ refuse ici au démon, et ensuite aux Juifs, qui étaient poussés par cet esprit de malice, de faire les miracles qu'ils lui demandaient, toujours pour nous apprendre, que quand même nous pourrions faire des miracles, nous n'en devrions point faire inutilement, ni sans grande nécessité, et que nous ne devons point céder au démon dans quelque extrémité que nous nous trouvions réduits.

 

Que fait donc le méchant lorsqu'il se voit vaincu, et qu'il ne peut persuader ce qu'il voudrait à Jésus-Christ lors même qu'il est pressé d'une si extrême faim ? Il a recours à un autre artifice.

 

"Alors le démon le transporta dans la ville sainte,

 

ST Jean Chrysostome.




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Publié le 19 Février 2010

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Alors le démon le transporta dans la ville sainte, et le mettant sur le haut du temple , lui dit : Si vous êtes le fils de Dieu, jetez« vous en bas, car il est écrit : Il ordonnera à ses anges d'avoir soin de vous, et ils vous « soutiendront de leurs mains, de peur que vous ne heurtiez le pied contre quelque « pierre . » Pourquoi le démon commence t-il toutes ses tentations par ces mots : « Si vous « êtes fils de Dieu. »

C'est pour faire encore ici ce qu'il fit à l'égard de nos premiers pères.

De même qu'alors il osa leur parler mal de Dieu en disant : « Dieu sait qu'au moment que vous mangerez de ce fruit vos yeux seront ouverts (Gen. III, 5) ; parce qu'il leur voulait faire croire que Dieu les trompait, et qu'il n'avait point d'amour pour eux; de même il dit ici au Sauveur : C'est en vain que Dieu vous appelle son fils, et il vous trompe par cette qualité qu'il vous donne. Que si vous croyez être en effet ce qu'il vous fait croire que vous êtes, donnez une preuve de votre puissance. Et comme il voyait que Jésus-Christ lui avait rapporté un passage de l'Ecriture, il en use de même envers lui, et lui cite un passage du Prophète.

Jésus-Christ s'indigne-t-il ? s'emporte-t-il? Non, il lui parle avec une extrême douceur, empruntant encore sa réponse aux Ecritures : « Jésus lui répondit : Il est écrit aussi : Vous « ne tenterez point le Seigneur votreDieu. » (Deut. vi, 16.)

 

Pourquoi ? Le Sauveur nous apprend par cette conduite, que ce n'est point par les miracles qu'il faut vaincre le démon, mais par une patience ferme et invincible ; et que nous ne devons jamais rien faire par ostentation et par vanité. Mais remarquez combien était grossier l'artifice du démon, jugez-en par le témoignage même qu'il emprunte aux Livres saints : Quant au Seigneur, les témoignages qu'il cite se rapportent admirablement à ce qu'il dit ; mais le démon cite des paroles en l'air et au hasard, sans qu'elles prouvent en aucune sorte ce qu'il en infère.

 

Car ces paroles du Psaume : « Il ordonnera à ses anges d'avoir soin de vous, » ne disent pas que le Juste se précipite luimême. Et de plus, elles n'ont pas été proprement dites de Jésus-Christ. Le Fils de Dieu néanmoins ne se met point en peine de les réfuter, quoique le démon les eût alléguées d'une manière qui lui était si injurieuse et si contraire à leur véritable sens. Car ce n'est point au Fils de Dieu à faire ce que cet esprit de malice lui conseillait alors. C'est au démon à se précipiter lui-même ; comme c'est à Dieu à relever ceux qui sont tombés dans le précipice. Si Jésus-Christ devait montrer sa puissance, il le devait plutôt faire, en tirant les autres du précipice, qu'en s'y jetant. Il n'appartient qu'aux démons d'agir de la sorte, et de se précipiter en troupe dans les abîmes. C'est pourquoi ils tâchent de rendre les autres les compagnons de leur chute et de leur supplice.

 

Cependant Jésus-Christ ne se découvre point encore : et il parle au démon comme un simple homme aurait pu faire. Car en disant : « L'homme ne vit pas du pain seul ; » ou : « Vous ne tenterez point le Seigneur votre Dieu ; » il ne dit rien qui le puisse faire reconnaître, et le distinguer des autres.

 

Et ne vous étonnez pas si le démon parlant à Jésus-Christ tourne de toutes parts, et l'attaque de tant de manières. Comme un athlète qui a reçu des blessures mortelles et qui perd la vue avec son sang, ne fait plus que tourner et que s'agiter inutilement : de même le démon après avoir reçu ces deux blessures mortelles, ne sachant plus ce qu'il doit dire, parle comme à l'aventure, et recommence une troisième tentation.

 

Le démon le transporta encore sur une montagne fort haute ; et lui montrant tous les royaumes du monde, et la gloire qui les accompagne, lui dit : Je vous donnerai toutes ces choses, si en vous prosternant devant  moi vous m'adorez . »

 

Mais Jésus lui répondit : Retire-toi, Satan ; car il est écrit : Vous adorerez le Seigneur votre Dieu, et vous ne servirez que lui seul .» Jésus-Christ voyant que le démon par ces paroles offensait son Père, en s'attribuant ce qui n'appartient qu'à Dieu, et qu'il se faisait lui-même Dieu, et le créateur de toutes choses, le reprend de son orgueil, quoiqu'avec douceur néanmoins, se contentant de lui dire : " Retire-toi, Satan ; » ce qui était plutôt un commandement qu'un reproche.


Ce mot seul, Retire-toi, » le mit aussitôt en fuite ; et on ne voit plus depuis qu'il l'ait tenté.

 

 st Jean Chrysostome.


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Publié le 19 Février 2010


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Mais comment saint Luc dit-il, qu'après ces trois tentations, « toute la tentation fut «consommée? (luc, Xiv, 13.)

 Pour moi il me semble que l'évangéliste en marquant ces trois sources principales de tentations, y a renfermé toutes les autres. Car ce déluge de péchés qui inonde tout le monde, n'a point d'autre source que l'appétit sensuel, l'orgueil, et l'avarice.

 L'esprit de malice le savait parfaitement, et il met l'avarice au dernier lieu, comme le plus puissant de tous les vices : et quoiqu'il l'eût en vue dès le commencement de sa tentation, il la réserve néanmoins pour la fin comme la plus forte de toutes ses armes. C'est là l'ordre qu'il observe dans ses combats. Il réserve pour le dernier ce qui est le plus capable de faire tomber les justes. C'est ainsi qu'autrefois il attaqua Job, et c'est ainsi qu'il attaque JésusChrist ; commençant d'abord par les armes les plus faibles, et employant ensuite les plus fortes.

 

Comment donc pouvons-nous vaincre un ennemi si redoutable ?

 

 

Nous le pouvons en faisant ce que Jésus-Christ a fait, c'est-à-dire, en ayant recours à Dieu ; en croyant toujours, quand nous serions abattus par la faim, qu'il peut nous nourrir d'une seule parole ; en ne tentant point Dieu dans les biens que nous en avons reçus; en nous contentant de la gloire du ciel, sans nous mettre en peine de celle de la terre : et en rejetant dans l'usage des biens de ce monde, tout ce qui passe les bornes de la plus exacte nécessité.

Il n'y a rien qui assujétisse tant d'hommes au démon que l'amour du bien, et le désir de devenir riches.

On ne le voit que trop tous les jours par une malheureuse expérience. Car il y a encore aujourd'hui des personnes qui disent : Nous vous donnerons tout ce que vous voyez, si vous voulez vous prosterner pour nous adorer. Ces personnes paraissent hommes au dehors ; mais elles sont en effet les instruments du démon. Nous voyons aussi qu'alors le démon ne tenta pas seulement Jésus-Christ par lui-même, mais qu'il le tenta encore par les hommes. « Il se retira de lui pour un « temps, » dit saint Luc, pour marquer que le démon tenterait encore le Sauveur par les hommes qui devaient être comme les organes de sa malice.

 

Alors le démon le laissa, et aussitôt les « anges s'approchèrent de lui, et ils le servaient . »

 

 Pendant que Jésus-Christ combat le démon, il ne permet pas que les anges paraissent, afin de ne le pas mettre en fuite avant que de l'avoir vaincu. Mais après une si glorieuse victoire, les anges lui apparaissent pour vous assurer que toutes les fois que vous aurez vaincu le démon, les anges viendront aussitôt pour se réjouir avec vous de votre victoire, et pour vous accompagner, comme vos gardes et vos défenseurs.

C'est ainsi qu'ils reçurent autrefois le Lazare, lorsqu'il sortit de la pauvreté, de la faim, et des souffrances, comme d'une fournaise où Dieu l'avait éprouvé, pour le transporter au sein d'Abraham. Car, comme je vous l'ai déjà dit, Jésus-Christ figure souvent par ce qui lui est arrivé en cette vie, ce qui nous devait arriver en l'autre.

 Puis donc que c'est pour vous que JésusChrist a souffèrt toutes ces choses, tâchez de vaincre le démon comme lui, et ayez de l'ardeur et du zèle pour imiter votre chef.

Que si quelqu'un d'entre les esclaves et les disciples du démon vous vient dire : Puisque vous êtes un homme d'une si grande piété, et d'une vertu si admirable, transportez cette montagne, ne vous troublez point, et ne vous mettez point en colère; mais répondez doucement comme Jésus-Christ : « Vous ne tenterez point « le Seigneur votre Dieu. » S'il vous promet de la gloire, de la puissance, et de grandes richesses, pourvu que vous l'adoriez, rejetez cet offre avec une fermeté inébranlable.

 Le démon n'a pas usé de ces artifices seulement envers Jésus-Christ, qui était le Seigneur et le roi de tous les hommes. Il en use encore tous les jours envers nous qui sommes ses serviteurs. Il nous attaque non-seulement sur les montagnes, dans les déserts, et dans les solitudes, mais encore dans les villes, dans les places publiques, et dans les lieux où la justice se rend. Et il ne nous, combat pas seulement par lui-même, mais encore par des hommes semblables à nous.


 Que faut-il donc que nous fassions pour nous défendre ?


Nous devons fermer l'oreille à toutes les paroles de cet esprit de malice ; ne rien croire de tout ce qu'il nous dit ; le haïr lors même qu'il nous flatte ; et en avoir d'autant plus d'horreur, qu'il nous promet de plus grandes choses.


C'est ainsi qu'il surprit Eve. En lui donnant de magnifiques espérances, il la perdit et la précipita dans tous les maux. Nous avons affaire à un ennemi qui ne se réconcilie jamais. Il a entrepris une guerre éternelle contre nous, et nous veillons moins pour nous sauver, qu'il ne veille pour nous perdre. Combattons-le donc non-seulement par nos paroles, mais par nos actions ; non-seulement par la pensée, mais par notre vie.

Ne faisons rien de tout ce qu'il désire, et nous ferons tout ce que Dieu désire de nous. Cet ennemi nous fait de grandes promesses, non pour nous donner, mais pour nous faire perdre ce que nous avons. Il nous offre des occasions de dérober le bien d'autrui, afin de nous ravir l'innocence et la justice. Il nous tend des piéges en nous promettant des trésors sur la terre, afin de nous enlever ceux du ciel. Il veut nous enrichir ici-bas, de peur que nous ne possédions ces richesses éternelles. S'il ne peut nous ravir les biens invisibles en nous promettant ceux de ce monde, il tâche de le faire par la pauvreté.

 C'est ainsi qu'il traita le bienheureux Job.

 Quand il vit que les richesses n'avaient pu le corrompre, il voulut l'abattre par la pauvreté, s'imaginant qu'il le surmonterait par cette voie. Mais cette prétention était bien extravagante. Car celui qui a pu être modéré dans les richesses, sera encore bien plus aisément ferme et patient, lorsqu'il sera pauvre.

 Celui qui ne s'est pas attaché aux biens qu'il possédait, ne les regrettera point quand il les aura perdus. C'est pourquoi ce saint homme est devenu incomparablement plus glorieux par sa pauvreté, qu'il ne l'avait été par ses richesses. Le démon put bien lui ôter ce qu'il avait ; mais bien loin de lui ôter cette charité dont il brûlait pour Dieu, il la rendit encore plus ardente; et en le dépouillant de tout au dehors, il le combla de biens au dedans. C'est ce qui mit au désespoir cet esprit superbe, voyant que Job devenait d'autant plus fort, qu'il lui faisait de plus grandes plaies.


 Lorsqu'il eut employé tous ses moyens inutilement, voyant que rien ne lui réussissait, il eut enfin recours à ses anciennes armes, et il se servit de la femme de ce saint homme pour le tenter. Il lui parla par elle, se couvrant du masque de la bienveillance. Il lui représenta avec exagération l'état déplorable où il était, et il fit semblant de ne lui donner ce conseil détestable que pour le délivrer de tous ses maux. Mais il ne gagna rien encore par ce dernier artifice. Cet homme admirable découvrit du premier coup ce piége caché ; il s'aperçut que c'était le démon qui parlait par la bouche de sa femme, et il la réduisit au silence en la faisant taire.

 Voilà le modèle que nous devons imiter.


Quand le diable nous parlerait par nos frères, par nos amis, par notre femme, par ceux qui nous sont les plus proches et les plus unis, pour nous porter à quelque mal; que l'amour que nous aurons pour la personne qui nous parle, ne nous fasse point recevoir le mal qu'elle nous suggère, mais que l'horreur que nous aurons du mal, nous en donne aussi pour la personne. Le démon se déguise ainsi tous les jours.


 Il prend le visage d'un homme qui compatit à nos maux; et lorsqu'il semble nous consoler, il nous dit des paroles qui ne servent qu'à envenimer notre plaie. C'est le propre du démon de flatter pour perdre, comme c'est le propre de Dieu de reprendre pour guérir.


  Ne nous laissons donc point surprendre à de faux raisonnements, et ne cherchons point, comme nous faisons par toute sorte de moyens, à éviter les maux de la vie.

C'est un oracle de l'Ecriture que Dieu châtie celui qu'il aime. Lors donc que nous vivons mal, plus toutes choses nous réussissent, plus nous devons être dans la douleur. Car ceux qui offensent Dieu doivent toujours craindre, et encore plus lorsqu'ils ne sont point châtiés de leurs offenses. Lorsque Dieu nous punit en ce monde, il le fait en détail, et notre peine en devient bien plus légère; mais lorsque sa justice dissimule nos offenses, la peine qu'il nous réserve est bien plus horrible.


 Que si l'affliction est nécessaire aux justes mêmes, combien l'est-elle plus aux pécheurs?


 Considérez avec quelle patience Dieu souffrit l'endurcissement de Pharaon, et avec quelle rigueur il le punit ensuite. Nabuchodonosor fut longtemps heureux dans ses crimes, et il en fut ensuite rigoureusement puni. Et ce riche de l'Evangile fut d'autant plus tourmenté dans l'autre vie, qu'il avait moins souffert en celle-ci. Il vécut ici-bas dans les délices sans être troublé d'aucune peine, et il alla souffrir ensuite des maux effroyables sans pouvoir trouver le moindre soulagement.


 Cependant il y a des personnes assez stupides et assez insensées, pour aimer mieux être heureuses en cette vie et pour dire ces paroles ridicules et honteuses : Jouissons des biens présents, et, pour ce qui est des incertains, nous verrons quand nous y serons. Faisons bonne chère; ne refusons rien à nos sens; jouissons de la vie ; donnez-moi le présent, et je vous abandonne l'avenir. 0 comble de l'aveuglement ! En quoi ces personnes sont-elles différentes des pourceaux? Car si le Prophète dit des adultères qu'ils sont a des chevaux « (Jérém. v, 8),» qui peut nous accuser comme d'un excès, si nous appelons ces personnes des pourceaux et des boucs, si nous soutenons qu'ils sont plus stupides que des ânes, puisqu'ils appellent incertaines des choses qui sont plus claires que ce que nous voyons de nos yeux?

 

Si vous ne croyez pas les hommes, croyez au moins ce que disent les démons, lorsque Dieu les tourmente par sa puissance, quoique ces esprits de malice n'aient point d'autre but dans leurs actions et dans leurs paroles, que de nous perdre. Car vous ne doutez pas vous-mêmes qu'ils ne fassent tout ce qu'ils peuvent pour entretenir notre lâcheté, et pour nous ôter la crainte de l'enfer, et la créance môme du jugement à venir. Cependant, quoiqu'ils tâchent de nous inspirer ces pensées, ils sont souvent forcés malgré eux de crier et de hurler, et de déclarer combien sont grands les supplices que l'on souffre dans l'enfer.

D'où vient donc qu'ils parlent ainsi contre leur propre volonté, sinon parce qu'ils y sont forcés par une nécessité inévitable? Car ils sont sans doute très-éloignés de confesser de leur propre mouvement qu'ils sont tourmentés par la puissance des saints qui sont morts, ni même qu'ils souffrent aucune peine. D'où vient donc que les démons même confessent qu'il y a un enfer, lors même qu'ils tâchent de nous en ôter la créance, sinon parce qu'il y a un Dieu qui les y oblige ? Et cependant vous qui êtes comblés de tant de grâces, qui avez part à de si grands mystères, vous n'imitez pas même les démons, et vous êtes plus durs et plus insensibles qu'eux.

 Mais qui est revenu des enfers, me direz-vous, pour nous apprendre ce qui s'y passe ? Et moi je vous demande : Qui est venu du ciel pour nous dire que Dieu a créé toutes choses ? Qui vous a dit que nous ayons une âme? Si vous ne croyez que ce que vous voyez de vos yeux, vous devez aussi mettre en doute s'il y a un Dieu, s'il y a des anges, s'il y a même une âme dans votre corps. Et ainsi les vérités les plus constantes seront effacées de votre esprit.

 Je dis plus, si vous ne voulez croire que ce qui est le plus clair, vous devez plutôt croire les choses invisibles que celles que vous voyez de vos yeux. Cela semble un paradoxe ; c'est néanmoins une vérité dont toutes les personnes raisonnables demeureront aisément d'accord. Vos yeux se trompent tous les jours, je ne dis pas dans les choses invisibles, car ils n'en sont pas capables, mais dans celles même qu'ils voient et qui sont les plus grossières.

 L'éloignement et la distance des lieux, la qualité de l'air, l'abstraction de l'esprit, la passion de la colère, l'inquiétude des soins, et mille autres choses semblables, leur sont comme autant d'obstacles qui suspendent leur action, et qui leur font faire de faux jugements. Mais lorsque l'œil intérieur de notre âme est une fois éclairé par la lumière de l'Ecriture, il juge bien plus sainement et avec plus d'assuranee de la vérité des choses.

Ainsi ne nous trompons pas nous-mêmes et prenons garde d'attirer sur notre tête un feu doublement violent et pour les dogmes faux que nous aurons professés, et pour la vie molle et relâchée que nous aurons menée en conséquence, pour avoir suivi de si fausses opinions. S'il était vrai que Dieu ne nous dût point juger un jour ou que nous ne dussions lui rendre aucun compte de nos actions, il s'ensuivrait aussi qu'il ne devrait point récompenser les travaux des saints. Considérez donc jusqu'où va ce blasphème qui vous fait dire que Dieu qui est si juste, si doux et qui a tant d'amour pour les hommes, méprisera tous leurs travaux, et n'aura aucun égard à toutes leurs peines? Qui pourrait croire un si grand excès?


 Quand vous n'auriez aucune autre preuve, vous devriez au moins juger de la fausseté d'une pensée si impie et si ridicule, par ce qui se passe tous les jours dans vos familles.

Quelque cruel, quelque inhumain, quelque brutal que vous soyez, vous rougiriez en mourant de ne laisser aucune marque de votre affection à un serviteur qui vous aurait été Adèle. Vous lui donnez la liberté, vous lui laissez de l'argent; et comme vous ne pouvez plus après votre mort lui faire aucun bien par vous-même, vous le recommandez soigneusement à vos héritiers; vous les priez, vous les conjurez de l'assister, et vous faites tout ce que vous pouvez afin qu'il ne demeure point sans récompense.


Quoi, vous, tout méchant que vous êtes, vous témoignez tant de bonté pour un domestique; et Dieu dont la miséricorde est infinie, dont la bonté n'a point de bornes, négligera ses fidèles serviteurs, ces excellents hommes, Pierre, Paul, Jacques, Jean, et tant d'autres qui ont souffert pour lui la faim, les prisons, les naufrages, qui ont été frappés de verges et exposés aux bêtes, qui ont enduré des maux innombrables et qui, enfin, sont morts pour sa gloire ? Il les laissera sans récompense et il ne couronnera point leurs travaux? Celui qui préside aux jeux olympiques couronne l'athlète qui y remporte la victoire.


 Le maître récompense son esclave et le prince son soldat.

Tous les hommes généralement comblent de biens ceux qui les ont fidèlement servis, et Dieu seul ne récompensera point ceux qui le servent avec tant de fidélité, et qui souffrent pour son amour tant de travaux et tant de peines? Les plus justes donc, les plus saints et les plus vertueux seront indifféremment confondus avec les adultères, les homicides, les parricides et les violateurs des sépulcres ? Qui pourrait avoir une si extravagante pensée?


 S'il ne restait rien de nous après notre mort, et si tous nos biens ou nos maux se terminaient à cette vie : les bons et les méchants seraient tous enveloppés dans le même état. Et il se trouverait même que ces premiers ne seraient pas si heureux que les derniers : puisque tout étant égal après la mort pour les uns et pour les autres, les méchants auraient au moins cet avantage, de n'avoir eu que du repos et du bonheur en cette vie, au lieu que les bons n'y auraient eu que des maux.


 Mais quel est le tyran assez cruel, quel est l'homme assez inhumain, quel est le barbare assez dur pour traiter si cruellement ceux qui le servent et lui obéissent ? Vous voyez assez quel est l'excès de cet égarement, et jusqu'où nous porte ce raisonnement impie. Quand donc vous n'auriez point sur cela d'autres lumières, rendez-vous au moins à ce que nous vous disons. Ayez horreur d'une si détestable pensée. Fuyez le vice, embrassez les travaux de la vertu et vous reconnaîtrez alors que tout notre bonheur ou notre malheur ne se termine point dans cette vie.


 Si quelqu'un vous demande : Qui est venu de l'autre monde pour nous apprendre ce qui s'y passe ? Répondez-lui : Ce n'est pas un homme qui est venu nous en instruire. On ne l'aurait pas voulu croire. On aurait considéré comme des exagérations et des hyperboles tout ce qu'il nous aurait dit de cette autre vie. Mais c'est le Seigneur même des anges qui est venu nous donner une connaissance si précise du véritable état de l'âme après notre mort.


Pourquoi cherchez-vous le témoignage des hommes lorsque le juge même qui vous redemandera compte de toutes les actions de votre vie, vous crie tous les jours qu'il prépare le ciel aux bons, l'enfer aux méchants; et qu'il donne de plus des preuves constantes de tout ce qu'il dit? S'il ne devait pas juger un jour tout le monde, il ne jugerait point par avance quelques personnes qu'il punit dès ici-bas d'une manière si terrible. Car par quelle raison quelques-uns d'entre les méchants seraient-ils punis, et les autres ne le seraient pas? Dieu fait-il acception des personnes et ose-t-on proférer un tel blasphème, puisque ce traitement si inégal de ceux qui sont également méchants, serait une erreur encore plus grande que n'est celle que nous venons de combattre ? Mais si vous voulez m'écouter attentivement, je vous développerai cette difficulté en un mot. Voici de quelle manière j'y réponds : Dieu ne punit pas tous les méchants dès ce monde, de peur que vous ne cessiez ou d'attendre la résurrection ou de craindre le jugement, comme si tous avaient été jugés dès cette vie. Dieu ne laisse pas aussi dans le monde tous les crimes impunis, afin que vous ne doutiez point de sa providence. Ainsi il punit quelquefois et quelquefois il ne punit pas.


 Lorsqu'il punit en cette vie, il fait voir que ceux qui n'y auront pas été punis, le seront en l'autre. Et lorsqu'il ne punit pas, il exerce votre foi, et il veut que vous attendiez un second jugement sans comparaison plus redoutable que ceux de ce monde.

Que si sa sagesse et sa providence avaient jusqu'ici laissé aller toutes choses sans y prendre aucune part, Dieu n'aurait ni puni personne, ni fait aucun bien à personne. Mais ne voyez-vous pas au contraire qu'il a en votre faveur créé les cieux, allumé le soleil, fondé la terre, répandu la mer, étendu les airs, réglé le cours de la lune, tempéré les temps et les saisons; et qu'il a établi dans tout le monde cet ordre admirable et éternel qui s'y conserve par sa sagesse et par son esprit?

Tout ce qui est renfermé dans la nature des hommes ou dans celle des bêtes; tout ce qu'il y a d'animaux qui marchent et qui rampent sur la terre, ou qui volent dans l'air, ou qui nagent dans la mer, dans les étangs, dans les fleuves et dans les fontaines ; toutes les bêtes farouches qui peuplent les montagnes et les vallées, toutes les semences, toutes les plantes, tous les arbres fruitiers ou sauvages, fertiles ou stériles, et généralement tout ce qu'il y a sur la terre, a été créé sans peine par celte main toute-puissante, et est gouverné par elle pour notre soutien et notre salut. Toutes ces créatures n'ont pas été seulement ordonnées de Dieu pour notre nécessité et notre usage, mais encore pour exercer la charité, et pour nous assister les uns les autres. C'est après un si grand nombre de dons et de faveurs, dont je ne viens de rapporter qu'une très-petite partie, que vous osez dire que celui qui a fait pour vous tant de choses, pourra vous oublier un jour, et vous laisser après votre mort dans le même rang que les pourceaux et les bêtes .

 

Après vous avoir prévenu de tant de grâces qui vous ont égalé aux anges, il vous oublierait et mépriserait tout ce que vous aurez pu faire ou souffrir pour lui ! Y a-t-il en cela quelque étincelle ou quelque ombre de raison? Et quand nous nous tairions en cette rencontre,..n'est-il pas vrai que les pierres même crieraient, et que ces vérités sont plus claires que les rayons du soleil? Considérons donc toutes ces choses.


 Soyons très persuadés que nous comparaîtrons en sortant de cette vie devant un tribunal terrible, où nous rendrons compte de toutes nos actions.


C'est là que nous serons condamnés si nous demeurons dans le crime, et que nous recevrons la couronne si nous veillons sur nous-mêmes pendant cette vie qui est si courte ; si nous nous élevons avec courage contre ces blasphèmes et ces ennemis de Dieu, et si nous "marchons dans le sentier de la vertu, pour pouvoir paraître avec confiance devant ce grand juge, et jouir des biens qui nous sont promis par la grâce et par la miséricorde de Notre Seigneur Jésus-Christ, à qui est la gloire avec le Père et le Saint-Esprit dans tous les siècles des siècles.

 

 Ainsi soit-il.

 


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Publié le 19 Février 2010

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"O ineffabilem filii Dei erga peccatores charitatem !"

st Bernard.

Loué soit Jésus-Christ portant sa Croix.

 Bénie soit Marie,

 accompagnant son cher Fils

 dans le chemin du Calvaire.

 


O Jésus, notre aimable Sauveur! nous voici humblement prosternés à vos pieds, afin d'implorer votre divine miséricorde pour nous et pour les âmes des fidèles qui sont morts. Daignez nous appliquer à tous les mérites infinis de votre sainte passion , que nous allons méditer. Faites que dans cette voie de soupirs et de larmes , où nous entrons, nos cœurs soient tellement contrits et repentants, que nous embrassions avec joie toutes les contradictions, les souffrances et les humiliations de celte vie.

 

Et vous, ô divine Marie ! qui, la première, nous avez enseigné à faire le Chemin de la Croix, obtenez de l'adorable Trinité , qu'elle daigne accepter, en réparation de tant d'injures qui lui sont faites , les affections de douleur et d'amour , dont l'esprit vivificateur nous favorisera pendant ce saint exercice.

 

Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

  Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

 




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Publié le 18 Février 2010

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« Tu aimes toutes tes créatures, Seigneur,

 et tu ne méprises rien de ce que tu as créé ;

 tu oublies les péchés

 de ceux qui se convertissent

 et tu leur pardonnes,

 parce que tu es le Seigneur notre Dieu »

 

(Antienne d'ouverture)

 

Vénérés frères dans l'épiscopat,

 

Chers frères et sœurs !

 

C'est par cette invocation émouvante, tirée du Livre de la Sagesse (cf. 11, 23-26), que la liturgie introduit la célébration eucharistique du mercredi des cendres.

Ce sont des paroles qui, d'une certaine manière, ouvrent tout l'itinéraire du carême, en posant à sa base la toute puissance d'amour de Dieu, sa souveraineté absolue sur toute créature, qui se traduit par une indulgence infinie, animée d'une volonté de vie constante et universelle. De fait, pardonner à quelqu'un, cela revient à lui dire : je ne veux pas que tu meures, mais que tu vives ; je veux toujours et uniquement ton bien.

 

Cette certitude absolue a soutenu Jésus durant ses quarante jours passés dans le désert de Judée, après le baptême reçu de Jean au Jourdain. Ce long temps de silence et de jeûne a été pour lui un abandon complet au Père et à son dessein d'amour ; ce fut un « baptême », c'est-à-dire une « immersion » dans sa volonté, et dans ce sens, une anticipation de la Passion et de la Croix.

Avancer au désert et y demeurer longtemps, seul, signifiait s'exposer volontairement aux assauts de l'ennemi, le tentateur, qui a fait tomber Adam et par l'envie duquel la mort est entrée dans le monde (cf. Sg 2, 24) ; cela signifiait engager la bataille avec lui en terrain découvert, le défier sans autres armes que la confiance sans limite dans l'amour tout puissant du Père. Ton amour me suffit, je me nourris de ta volonté (cf. Jn 4, 34) : cette conviction habitait l'esprit et le cœur de Jésus durant son « carême ». Ce ne fut pas un acte d'orgueil, une entreprise titanesque, mais un choix d'humilité, cohérent avec l'Incarnation et avec le baptême au Jourdain, dans la ligne même de l'obéissance à l'amour miséricordieux du Père qui a « tant aimé le monde qu'il lui a donné son Fils unique » (Jn 3, 16).

 

Tout ceci, le Seigneur Jésus l'a fait pour nous.


Il l'a fait pour nous sauver, et en même temps, pour nous montrer le chemin pour le suivre. Le salut est en effet don, il est grâce de Dieu, mais pour qu'il ait des effets dans mon existence, il requiert mon consentement, un accueil démontré dans les faits, c'est-à-dire dans la volonté de vivre comme Jésus, de marcher derrière lui.

Suivre Jésus au désert du carême est donc la condition nécessaire pour participer à sa Pâque, à son « exode ».

Adam a été chassé du paradis terrestre, symbole de la communion avec Dieu ; pour revenir à cette communion, et donc à la vraie vie, la vie éternelle, il faut maintenant traverser le désert, l'épreuve de la foi. Non pas seuls, mais avec Jésus ! Lui, comme toujours, nous a précédés et il a vaincu le combat contre l'esprit du mal. Voilà le sens du carême, un temps liturgique qui nous invite chaque année à renouveler le choix de suivre le Christ sur le chemin de l'humilité pour participer à sa victoire sur le péché et sur la mort.

 

Dans cette perspective, on comprend aussi le signe pénitentiel des cendres qui sont imposées sur la tête de ceux qui commencent l'itinéraire du carême avec bonne volonté.

C'est essentiellement un geste d'humilité qui signifie : je me reconnais pour ce que je suis, une créature fragile, faite de terre et destinée à la terre, mais également faite à l'image de Dieu et destinée à Lui. Poussière, oui, mais aimée, façonnée par son amour, animée par son souffle vital, capable de reconnaître sa voix, et de lui répondre ; libre, et, pour cela, capable aussi de lui désobéir, en cédant à la tentation de l'orgueil et de l'auto-suffisance. Voilà le péché, maladie mortelle entrée très tôt pour polluer la terre bénie qu'est l'être humain. Créé à l'image du Saint et du Juste, l'homme a perdu son innocence et maintenant il ne peut redevenir juste que grâce à la justice de Dieu, la justice de l'amour qui - comme l'écrit saint Paul -, « s'est manifestée par la foi dans le Christ » (Rm 3, 22). De ces paroles de l'Apôtre, j'ai tiré le suc de mon Message, adressé à tous les fidèles à l'occasion de ce carême : une réflexion sur le thème de la justice à la lumière des Saintes Ecritures et de leur accomplissement dans le Christ.

 

Dans les lectures bibliques du mercredi des cendres aussi, le thème de la justice est bien présent. Avant tout, la page du prophète Joël, et le psaume responsorial - le Miserere - forment un diptyque pénitentiel qui met en relief le fait qu'à l'origine de toute injustice matérielle et sociale il y a ce que la Bible appelle « l'iniquité », c'est-à-dire le péché qui consiste fondamentalement dans une désobéissance à Dieu, ce qui revient à dire un manque d'amour. « Oui, confesse le psalmiste, je connais mon iniquité, / mon péché est toujours devant moi. / Contre toi, et toi seul, j'ai péché, / ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait » (Ps 50/51, 5-6). Le premier acte de justice est donc de reconnaître son iniquité, et de reconnaître qu'elle est enracinée dans le « cœur », au centre même de la personne humaine. Les « jeûnes », les « pleurs », les « lamentations » (cf. Jl 2, 12) et toute expression pénitentielle n'ont de valeur aux yeux de Dieu que s'ils sont le signe de cœurs sincèrement repentis. L'Evangile aussi, tiré du « discours de la montagne », insiste sur l'exigence de pratiquer sa « justice » - aumône, prière, jeûne - non pas devant les hommes, mais seulement sous le regard de Dieu, qui « voit dans le secret » (cf. Mt 6, 1-6.16-18). La vraie « récompense » n'est pas l'admiration des autres, mais l'amitié avec Dieu et la grâce qui en dérive, une grâce qui donne la paix et la force pour accomplir le bien, aimer aussi qui ne le mérite pas, pardonner à qui nous a offensés.

 

La seconde lecture, l'appel de Paul à se laisser réconcilier avec Dieu (cf. 2 Co 5, 20), contient l'un des célèbres paradoxes pauliniens, qui renvoie toute la réflexion sur la justice au mystère du Christ. Saint Paul écrit : « Celui qui n'avait pas connu le péché - c'est-à-dire le Fils fait homme -, Dieu l'a fait péché pour nous, afin qu'en lui nous puissions devenir justice de Dieu » (2 Co 5, 21). Dans le cœur du Christ, c'est-à-dire au centre de sa Personne divine et humaine, s'est joué, en termes décisifs et définitifs, tout le drame de la liberté. Dieu a porté son dessein de salut jusqu'en ses conséquences extrêmes, en demeurant fidèle à son amour même au prix de livrer son Fils unique à la mort, et à la mort sur la croix. Comme je l'ai écrit dans le message de carême, « ici, la justice divine se montre profondément différente de la justice humaine (...). Grâce à l'action du Christ, nous pouvons entrer dans une justice "plus grande", celle de l'amour (cf. Rm 13, 8-10) ».

 

Chers frères et sœurs, le carême élargit notre horizon, il nous oriente vers la vie éternelle. Sur cette terre, nous sommes en pèlerinage, « car la cité que nous avons ici-bas n'est pas définitive : nous attendons la cité future » dit la Lettre aux Hébreux (He 13, 14).

Le carême fait comprendre le caractère relatif des biens de cette terre et nous rend ainsi capables des sacrifices nécessaires, nous libérant pour accomplir le bien. Ouvrons la terre à la lumière du Ciel, à la présence de Dieu parmi nous.

Amen.

 

Benoît XVI

zenit.org


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Publié le 18 Février 2010

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Le pape Benoît XVI est nominé pour l'album de l'année lors de cette édition 2010 des Classical Brit Awards, pour le disque Alma Mater Featuring The Voice Of Pope Benedict XVI - Music From The Vatican, auquel il avait prêté sa voix.


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Le saint Père à Barcelone...


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Rédigé par philippe

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Publié le 16 Février 2010

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O bon et très doux Jésus, je me prosterne à genoux

en votre présence.

Je vous prie et je vous conjure,

avec toute la ferveur de mon âme,

de daigner graver dans mon coeur

de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité;

un vrai repentir de mes péchés

et une volonté très ferme de m'en corriger,

pendant que je considère

et contemple en esprit vos cinq plaies,

avec une grande affliction et une grande douleur,

ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David

mettait dans votre bouche,

ô bon Jésus:

"Ils ont percé mes mains et mes pieds:

ils ont compté tous mes os."

 

 

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le petit Placide vous souhaite un bon et saint Carême 2010 en union avec tous les

moines et moniales.

 

"Memento homo quia pulvis es et in pulverem reverteris"

Convertis-toi et crois à l'Evangile.

Levons-nous donc enfin, stimulés par l'Ecriture pour nous sortir de

notre sommeil.

règle de saint Benoît


"Quel que soit notre âge, surtout si nous sommes sur le déclin de la vie, il est temps, c'est l'heure, l'heure de la grâce, l'heure de Dieu.


Depuis longtemps nous sommes plongés dans le sommeil, un sommeil lourd, peut-être un sommeil troublé et traversé de rêves paisibles.

Le sommeil n'est pas la mort, mais ce n'est pas la vie non plus; c'est la vie oscillante, la vie latente et qui ne s'exerce pas.

L'inattention, l'accoutumance ont effacé pour nous tous les contours des réalités surnaturelles.

Nous dormons et nous ne sommes pas heureux.

 

Levons-nous donc enfin, à la voix de l'excitateur qui est Dieu même et non plus seulement N.B. Père saint Benoît.

 

Dieu nous invite par son Ecriture; c'est vraiment la parole de Dieu, s'adressant individuellement à chacun de nous;

+

 

dom Delatte, commentaire de la ste Règle.

catéchèse de mgr Masson.


Le Temps du Carême

 

124. Le Carême est le temps liturgique qui précède Pâques et prépare les fidèles à célébrer cette solennité. C’est un temps d’écoute attentive de la Parole de Dieu et de conversion, de préparation ou de rappel du baptême, de réconciliation avec Dieu et avec les frères, et une occasion de recourir plus fréquemment aux "diverses armes de la pénitence chrétienne": la prière, le jeûne et l’aumône (cf. Mt 6, 1-6. 16-18).

 

Faute d’avoir pu percevoir facilement les grands mystères de la foi exprimés par le Carême, les expressions de la piété populaire répercutent peu les valeurs et les thèmes principaux de ce temps liturgique: il convient de citer, en particulier, le rapport entre le "signe des quarante jours" et les sacrements de l’initiation chrétienne, ainsi que le mystère de "l’exode" qui est présent tout au long de l’itinéraire du Carême. En revanche, la tendance constante de la piété populaire à évoquer les mystères de l’humanité du Christ, a incité les fidèles à concentrer leur attention sur la Passion et la Mort du Seigneur.

 

125. Dans le Rite romain, le début des quarante jours de pénitence est marqué par le signe austère des cendres, qui caractérise la Liturgie du Mercredi des Cendres. Ce signe a pour origine le rite antique au cours duquel les pécheurs convertis se soumettaient à la pénitence canonique; de fait, le geste qui consiste à se couvrir de cendres signifie la reconnaissance de la fragilité et de la condition mortelle de l’homme, qui ressent le besoin de se tourner vers la miséricorde de Dieu pour obtenir de lui le salut. Ainsi, loin de le réduire à un geste purement extérieur, l’Église a voulu le conserver pour exprimer cette attitude de pénitence, à laquelle chaque baptisé est appelé durant l’itinéraire du Carême. Il est donc nécessaire d’aider les nombreux fidèles, qui viennent recevoir les cendres, à comprendre le sens profond de ce geste, destiné à ouvrir leurs cœurs à la conversion et au renouveau pascal.

 

En dépit de la sécularisation de la société contemporaine, il faut expliquer clairement au peuple chrétien que le Carême est un temps privilégié, qui vise à orienter les âmes des fidèles vers les seules réalités qui comptent vraiment. Cette attitude comporte l’engagement à suivre l’Évangile et à lui conformer sa propre vie, ce qui se traduit par l’accomplissement de bonnes œuvres, qui prennent la double forme d’un renoncement à tout ce qui est superflu et luxueux, et de gestes de solidarité envers les pauvres et tous ceux qui souffrent.

 

Les fidèles qui ne s’approchent que rarement des sacrements de la Pénitence et de l’Eucharistie savent bien que le temps du Carême et de Pâques est lié au commandement de l’Église, issu d’une longue tradition, qui leur impose de confesser au moins une fois par an leurs propres péchés mortels et de recevoir la Sainte Communion, de préférence durant le temps pascal.

 

126. Les approches différentes de la Liturgie et de la piété populaire concernant le Carême ne doivent pas constituer un obstacle pour considérer le temps des "Quarante jours" comme un moment propice permettant d’établir des relations étroites et fécondes entre ces deux aspects du culte chrétien.

 

À titre d’exemple destiné à illustrer cette interaction, la piété populaire privilégie des jours et des pieux exercices bien précis, ainsi que des activités apostoliques et caritatives déterminées, que la Liturgie de Carême elle-même prévoit et recommande. La pratique du jeûne, qui caractérise ce temps liturgique depuis les premiers siècles de l’Église, est un "exercice" qui libère volontairement des désirs liés à la vie sur cette terre; il permet donc de redécouvrir la nécessité d’aspirer à la vie qui vient du ciel: "ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu" (cf. Dt 8, 3; Mt 4, 4; Lc 4, 4; antienne de la communion du premier Dimanche de Carême).

 

CONGRÉGATION POUR LE CULTE DIVIN

ET LA DISCIPLINE DES SACREMENTS

 DIRECTOIRE

SUR LA PIÉTÉ POPULAIRE ET LA LITURGIE

 PRINCIPES ET ORIENTATIONS

 

Cité du Vatican

Décembre 2001

 

 


dobar Korizma  PAX TIBI


Prijateljstvo

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Publié le 15 Février 2010

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Publié le 15 Février 2010

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Ivan Merz, apôtre de la Croatie, 1896-1928

"Sacrifice - Eucharistie - Apostolat"


"La foi catholique est ma vocation dans la vie."
« l’eucharistie et le Pape doivent devenir la racine, la source et l’origine pour les Aigles »

Ivan Merz est né le 16 décembre 1896 à Banja Luka en Bosnie, dans une famille dont l'appartenance à la religion catholique était de pure tradition et toute extérieure. Il fut élevé dans un milieu libéral. Après avoir terminé ses études secondaires en 1914, il passe trois mois à l'Académie militaire de Vienne. puis commence des études de droit et de philosophie à l'université de Vienne. La Première Guerre mondiale a déjà éclaté. Il est mobilisé et envoyé au front où il connaît toutes les horreurs de la guerre. Celle-ci terminée, il poursuit des études de lettres à Vienne (1919-1920) puis à Paris (1920-1922), à la Sorbonne et à l'Institut catholique, en tant que boursier du Comité catholique des amitiés françaises à l'étranger. De Paris il écrit à sa mère: "La foi catholique est ma vocation dans la vie."

En 1922, il rentre en Croatie ou il devient, à Zagreb, professeur de langue et de littérature françaises au gymnase classique archiépiscopal, établissement secondaire pour la formation des futurs prêtres. Il obtient le doctorat à l'université de Zagreb, avec une thèse écrite en français et intitulée: L'influence de la liturgie sur les écrivains français, de Chateaubriand à nos jours.

Après les épreuves de la guerre, sa réflexion personnelle, ses études, ses contacts avec des intellectuels et avec des convertis français ainsi que l'expérience de Lourdes, conduisent Ivan Merz à être convaincu de la vérité de la foi chrétienne. Il se donne complètement au Christ en faisant, comme laïc, à l'âge de vingt-sept ans, le voeu de chasteté perpétuelle. Il consacre tout son temps libre à l'éducation de la jeunesse croate, dans l'organisation catholique des Aigles, à laquelle il donne la devise "Sacrifice - Eucharistie - Apostolat". Il a emprunté cette devise à la Croisade eucharistique française, aujourd'hui Mouvement eucharistique des jeunes (MEJ), organisation catholique française qu'il admirait et qu'il s'efforçait d'implanter en Croatie.

Sa pensée est caractérisée par l'amour et par la fidélité à l'Eglise, à Rome et au Pape. Bien qu'il soit jeune et laic, il est considéré comme un pilier de l'Eglise en Croatie. Avec son travail apostolique et son activité très étendue dans la presse catholique, il laisse un héritage spirituel précieux, devenu source d'inspiration pour les générations qui l'ont suivi.

Ivan Merz est mort, le 10 mai 1928 à Zagreb, dans sa trente-deuxième année.

 

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